Le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême du Brésil a menacé de suspendre le réseau social X, propriété d’Elon Musk, si ce dernier ne nomme pas un représentant légal pour l’entreprise dans le pays sous 24 heures. Cette décision, rendue publique mercredi, met X face à une situation urgente alors que l’entreprise est déjà sous le coup d’une enquête judiciaire.
Le juge Alexandre de Moraes, du Tribunal fédéral suprême (STF), a ordonné à Elon Musk d’indiquer « dans les 24 heures le nom et la qualité du nouveau représentant légal de X » au Brésil. À défaut de se conformer à cette injonction, le réseau social risque une « suspension immédiate de ses activités » sur le territoire brésilien.
En réponse, Elon Musk a publié un message sur X critiquant le juge, affirmant que ce « juge » a violé à plusieurs reprises les lois qu’il a juré de faire respecter.
Le conflit entre Elon Musk et le système judiciaire brésilien n’est pas nouveau. En avril, le juge Alexandre de Moraes avait ordonné une enquête sur Musk, l’accusant d’avoir réactivé des comptes précédemment interdits sur la plateforme. Musk, pour sa part, accuse le juge d’étouffer la liberté d’expression.
Le milliardaire est entré en confrontation avec la justice brésilienne, qui accusait l’ancien président Bolsonaro de diffuser de la désinformation sur l’intégrité du système électoral brésilien lors des dernières élections qui ont eu lieu par vote électronique et ont vu la victoire du contributeur du FEM, Lula. Le juge de Moraes a mené une campagne sous prétexte de lutter contre la désinformation en ordonnant le blocage des comptes appartenant à des figures influentes des mouvements ultra-conservateurs brésiliens. Beaucoup de partisans de Bolsonaro ont affirmé que l’élections avait été truquée au profit de Lula, alors que le vote électronique a été généralisé au Brésil, ce qui a conduit aux évènements de Brasilia, qui ne sont pas sans rappeler ceux qui ont eu lieu au Capitole aux Etats-Unis, où les pro-Trump dénonçaient aussi le résultat de l’élection. Les Twitter Files ont par la suite révélé des rencontres régulières entre les services de renseignement américains et les anciens cadres de Twitter, en faveur du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden.
En août, Elon Musk avait annoncé la fermeture des bureaux de X au Brésil, tout en maintenant le service accessible aux utilisateurs brésiliens. Il avait accusé le juge de menacer d’arrestation le représentant légal de X au Brésil, qualifiant cette action de forme de « censure » visant à bloquer certains contenus.
En avril, X a reconnu que plusieurs utilisateurs de comptes bloqués avaient contourné les restrictions. Parmi ces comptes figuraient des personnalités conservatrices comme le sénateur Marcos do Val, ancien allié de Bolsonaro.
En plus des tensions autour de la gestion de X au Brésil, Elon Musk est également visé par une enquête judiciaire concernant les « milices numériques ». Ces groupes sont soupçonnés d’avoir utilisé des fonds publics pour orchestrer des campagnes de désinformation en faveur de Bolsonaro et de ses proches.
La situation reste tendue, entre Elon Musk et Alexandre de Moraes, qui était auparavant ministre de la Justice sour la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Michel Temer. Sur X, le milliardaire a d’ailleurs posté une image généré par Grok, son IA, représentant Moraes en seigneur Sith.