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Photo : @ In Memoriam: Gilles Péris y Saborit

Polémique autour de la rétractation d’un article sur les dangers de l’Hydroxychloroquine

L’article scientifique publié en février 2024 dans la revue Biomedecine & Pharmacotherapy, qui traitait des risques de décès associés à l’administration d’hydroxychloroquine aux patients hospitalisés au début de la pandémie de Covid-19, a récemment été rétracté par l’éditeur, Elsevier. Cette décision fait suite à des critiques méthodologiques importantes qui remettent en question la fiabilité des conclusions de l’étude.

L’étude, menée par Jean-Christophe Lega de l’Université de Lyon et son équipe, avait pour objectif de présenter une modélisation mathématique des décès attribués à l’usage compassionnel de l’hydroxychloroquine contre le SARS-CoV-2.

Les résultats se basaient sur l’analyse de données disponibles pour six pays. Parmi eux, la France, où la surmortalité attribuée à l’utilisation de l’hydroxychloroquine était estimée à 199 décès. Les chiffres étaient également préoccupants pour les États-Unis (12 700 décès), la Belgique (240), la Turquie (95), l’Italie (1 822) et l’Espagne (1 895), ce qui représente un total d’environ 17 000 morts. Cependant, Lega et ses collègues estimaient que « ces chiffres ne représentent probablement que la partie émergée de l’iceberg ».

Dès sa publication, l’article avait suscité de nombreuses réactions dans la communauté scientifique, notamment en raison des méthodes utilisées pour estimer la surmortalité liée à ce traitement.

Des critiques méthodologiques décisives

Parmi les critiques les plus notables, le professeur Jean-Michel Dogné, expert en pharmacie à l’Université de Namur, a souligné des problèmes méthodologiques significatifs, en particulier en ce qui concerne l’analyse des données belges. Selon lui, la méthode employée dans l’étude consistait à appliquer une estimation de la surmortalité associée à l’hydroxychloroquine, issue d’une méta-analyse, sans prendre en compte les variations dans l’utilisation du médicament, telles que les doses administrées. Cette approche généralisait la surmortalité à l’ensemble des pays, y compris la Belgique, sans tenir compte des différences dans les protocoles d’administration du médicament.

Les raisons de la rétractation

L’éditeur, Elsevier, a justifié la rétractation de l’article en mettant en avant deux problèmes principaux. Tout d’abord la « Fiabilité des données et choix des données ». « L’ensemble de données belge en particulier s’est avéré peu fiable, sur la base d’estimations », concède-t-il. L’éditeur reconnait également quel’‘hypothèse selon laquelle tous les patients admis à la clinique étaient traités de la même manière pharmacologiquement était incorrecte ».

Sur X, Arthur Leroux souligne que « Comme pour le LancetGate en 2020, tous les médias ont repris cette fakenews comme quoi l’ hydroxychloroquine aurait fait 17.000 morts dans 6 pays ».

Une enquête du « Lancet » sur l’inefficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 s’était en effet avéré fausse, voire falsifiée.

Or il se trouve que The Lancet est la propriété d’Elsevier, détenu par la multinationale britannique RELX, dont les actionnaires sont les fonds de pension affiliées au FEM, Black Rock et Invesco, ainsi que The Vanguard Group qui est détenu en partie par Black Rock.

Arthur Leroux rappelle également qu’en 2020, France Soir et Libération ont publié deux articles diamétralement opposés conçernant l’étude du Lancet. France Soir a publié une enquête intitulée « Surgisphere la société qui a fourni les données à l’étude est-elle sérieuse ? », tandis que la cellule de Fast Cheking de Libé confirmait l’étude du Lancet qui s’est avérée fausse.

Leroux souligne que c’est toutefois France Soir qui s’est vu retiré son agrément…

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