Nouvelle décision forte du Vatican. De manière assez despotique, l’Église se sépare de l’un de ses archevêques. Le motif de “schisme” est évoqué, alors que ce religieux critiquait la proximité entre les hautes instances mondialistes et le Vatican.
Ce vendredi 5 juillet, l’Église a imposé des sanctions à Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis, en raison de ses remises en question de la légitimité du pape et du Concile Vatican II. Au cours des dernières années, il avait marqué sa défiance envers le pape François. Le 20 juin, Monseigneur Viganò avait lui-même annoncé avoir été convoqué par Rome pour un procès pour “schisme”. C’est donc cette accusation qui a été retenue contre l’ex-ambassadeur apostolique aux États-Unis. Le schisme est une séparation au sein d’une organisation religieuse, provoquée par des divergences doctrinales, lorsqu’un dissident choisit de se détacher de l’autorité établie et de créer une faction indépendante.
L’acteur Mel Gibson, connu pour ses prises de positions traditionalistes et à contre-courant du progressisme dans lequel baignent les personnalités de Hollywood, a tenu à apporter son soutien à Carlo María Vigano.
Des critiques envers les mondialistes
Il est reproché à cet archevêque très conservateur, et même trop pour le Vatican, de manifester son refus de reconnaître et de se soumettre au pape. Son rejet de la communion avec les membres de l’Église ainsi que son refus de la légitimité et de l’autorité du Concile Vatican II, sont également pointés du doigt. Âgé de 83 ans, Carlo Maria Viganò n’avait pas mâché ses mots contre le pape François, l’accusant de supposées “hérésies” et d’une gestion tyrannique du pouvoir. Des factions conservatrices de l’Église, notamment aux États-Unis, l’avaient érigé en porte-voix, relayant diverses théories jugées conspirationnistes, comme celles voyant dans les vaccins anti-Covid l’empreinte d’un Nouvel Ordre mondial. Il s’était aussi exprimé sur les accusations de pédocriminalité présumée envers les Démocrates, et sur de nombreux autres sujets glissants tels que le conflit israélo-palestinien.
Cet archevêque italien avait aussi pris très au sérieux les accusations de pédocriminalité à l’encontre de l’Église. Il avait publié une lettre de onze pages pour renforcer l’affaire d’abus sexuels du cardinal Theodore McCarrick en 2018. Ce dernier était notamment convié au Forum Économique Mondial. Suite aux scandales pédocriminels, Carlo Maria Viganò avait aussi suggéré au pape François de démissionner pour montrer l’exemple.
Il avait aussi plus récemment expliqué que le pape François menait le Vatican à sa “démolition”, en jouant la carte du progressisme et en donnant à l’Église moins conservatrice qu’auparavant. Klaus Schwab, fondateur du FEM, est également mentionné, puisque le pape en serait un “coopérateur zélé”, lui qui est un contributeur du WEF. Un rapprochement qui, selon l’archevêque dissident, “confirmerait la conspiration criminelle entre l’Etat profond et l’Eglise profonde”.
Les excommunications ne sont pas si courantes que ça dans l’Église, et encore moins quand elles concernent des archevêques. On peut se souvenir de celle de Monseigneur Marcel Lefebvre en 1988, qui avait été excommunié par Jean-Paul II pour avoir ordonné quatre évêques traditionalistes sans l’autorisation de Rome. L’excommunication de ces quatre évêques, ordonnés illicitement, avait été annulée en 2009 par le pape Benoît XVI.
Récemment, le père Jesusmary Missigbètò a été excommunié pour sa critiques envers le pape François tandis que l’assistant exorciste Kyle Clement, dénonçait les liens entre le Vatican et la Franc-Maçonnerie. L’Église se montre en tout cas intransigeante envers ceux qui tentent de prêcher la bonne parole.