Les 6 et 7 juillet, la Conservative Political Action Conference (CPAC) a été le théâtre d’une alliance marquante entre Javier Milei, président de l’Argentine, et Jair Bolsonaro, ancien président du Brésil, à Camboriu au Brésil. Cette rencontre a permis aux deux leaders sud-américains, tous deux contributeurs du Forum Économique Mondial, de solidifier leurs relations en affichant une complicité évidente.
Arrivés à la conférence, Milei et Bolsonaro ont montré une grande proximité, participant ensemble à divers événements, dont un match de football. Leur relation a été largement mise en avant, symbolisée par la remise d’une récompense de Bolsonaro à Milei. Ce rapprochement marque une étape importante dans la coopération entre les mouvements conservateurs des deux pays.
Une rencontre sous le signe de l’extrême droite
Cette rencontre a réuni des milliers de partisans de l’ultra-droite, ainsi que diverses personnalités politiques de la région. Parmi les figures présentes, on retrouvait José Antonio Kast, figure pinochétiste du Chili, et Gustavo Villatoro Funes, ministre salvadorien de la Justice. Des représentants de partis européens tels que Chega au Portugal et Fratelli d’Italia en Italie étaient également présents, renforçant l’idée d’une internationale de l’extrême droite.
Javier Milei, la vedette incontestée de l’événement, a profité de l’occasion pour afficher une grande complicité avec Jair Bolsonaro. Les deux hommes ont participé à plusieurs réunions, ont regardé un match de football ensemble, et Milei a même reçu une récompense symbolique des mains de Bolsonaro. Cette alliance a été soigneusement mise en scène pour marquer une opposition forte aux gouvernements de gauche du continent.
Javier Milei, connu pour ses positions ultra-libérales, n’a pas manqué de critiquer violemment les gouvernements socialistes de la région, les accusant d’augmenter les dettes publiques et de pratiquer le favoritisme. Lors de son discours à la CPAC, il a dénoncé la « persécution judiciaire » contre Jair Bolsonaro, affirmant que ce dernier était victime d’une chasse aux sorcières politique orchestrée par ses adversaires.
Milei a également ignoré le sommet du Mercosur, préférant rencontrer des figures conservatrices brésiliennes plutôt que de dialoguer avec le président brésilien de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, pourtant lui aussi membre du FEM. Cette décision a provoqué une nouvelle tension diplomatique entre les deux pays, déjà exacerbée par des accusations de corruption mutuelles.
La lutte contre le socialisme et la censure
Javier Milei a également exprimé ses préoccupations concernant la liberté d’expression, qu’il estime être « menacée dans les grandes puissances mondiales » sous couvert de « protéger les sensibilités ou de respecter les minorités bruyantes désireuses d’imposer leurs vues minoritaires ». Il a critiqué certaines nations pour ce qu’il considère comme des « mesures aberrantes » visant à réprimer cette liberté.
Il a particulièrement évoqué le Brésil, où les partisans de Bolsonaro dénoncent fréquemment ce qu’ils perçoivent comme une censure institutionnelle, notamment dans les efforts pour contrer la désinformation et les discours de haine sur les réseaux sociaux. Pourtant les Nations unies du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, répriment la liberté d’expression sur les plateformes sous prétexte de lutter contre ces fléaux dans le cadre des campagnes #Verified et #NonàLaHaine.
Le président argentin, surnommé « El Loco », a également réaffirmé son opposition au socialisme, comme il l’avait fait à Davos au mois de janvier dernier. Il a déclaré que ce système conduit inévitablement à « l’esclavage ou à la mort » et que les gouvernements qui s’y accrochent finissent soit par être « rejetés par la société », soit par « porter atteinte aux libertés et mettre en péril la vie de leurs citoyens pour se maintenir au pouvoir ». « Je veux vous dire que le vent du changement souffle sur le monde« , a-t-il ajouté.
Enfin, Javier Milei, a défendu sa politique de libéralisation de l’économie argentine, approuvée récemment par le Congrès, et a accusé l’opposition de s’efforcer de « saboter » son administration par tous les moyens possibles.