Laurent Vinatier, le chercheur français de 48 ans, qui a été arrêté jeudi à Moscou, travaillait pour le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), une ONG suisse dont le directeur est le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, David Harland. Vinatier est accusé d’espionnage par les autorités russes et a été inculpé vendredi matin. Le président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, a nié les accusations d’espionnage formulées par le Kremlin et demandé sa libération.
« Les éléments de propagande qui ont été donnés sur lui ne correspondent pas à la réalité », a déclaré ce vendredi le président français lors d’une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui aussi contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. « Nous appelons à la clarification de tous les éléments par la Russie et à sa libération la plus rapide », a-t-il insisté, ajoutant que Vinatier « mérite toutes les protections ».
En Russie, on affirme que Vinatier était surveillé par les services de renseignement depuis environ un an et qu’il ne s’attendait pas à être arrêté. Il est confirmé qu’il travaillait avec une ONG suisse. Il s’agit du Centre pour le dialogue humanitaire, qui est dirigée par David Harland, un diplomate NéoZélandais, membre du Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation du secrétaire général des Nations unies et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Antonio Guterres, qui est aussi membre du groupe Bilderberg. Harland a également exercé en tant que professeur adjoint à l’École des hautes études internationales John Hopkin, qui est affiliée au Forum économique mondial, et comme président du Programme mondial du conseil sur la prévention des conflits au Forum économique mondial.
L’ONG suisse Centre for Humanitarian Dialogue (HD) a publié un communiqué vendredi, dans lequel elle confirme que Laurent Vinatier est « employé du centre (…) conseiller de l’équipe Eurasie ». « Expert en affaires régionales en Eurasie, c’est un ressortissant français qui vit en Suisse et voyage régulièrement pour son travail ».
Des sources proches du Kremlin affirment que Vinatier » rencontrait régulièrement des militants des mouvements d’opposition, des défenseurs des droits de l’homme, et collectait également des données sur le complexe militaro-industriel russe, sur les forces armées de la Fédération de Russie, sur les pertes de la Russie « . Il est également précisé que « Certaines de ses conversations ont été enregistrées sur vidéo, de sorte qu’il existe une base de preuves ». « Évidemment, la défense du Français affirmera qu’il a collecté les données pour lui-même, pour des recherches menées par une organisation qui lui est associée. De telles informations (même si elles ne sont pas ensuite transmises aux services de renseignement) constituent également une violation de la loi russe ».
Entre février 2010 et mars 2012, Laurent Vinatier a enseigné à l’École de commerce de Dijon, désormais appelée Burgundy School of Business (BSB). En tant que professeur vacataire, il a dispensé des cours de géopolitique et d’environnement économique international. Selon son profil LinkedIn, ses enseignements couvraient divers sujets, notamment le développement international, les marchés émergents (comme la Chine et la Russie), la stratégie d’entreprise et l’intelligence économique.
Contactée ce vendredi matin, la communication de la Burgundy School of Business a confirmé que Laurent Vinatier avait enseigné à l’école, mais a précisé qu’il n’était plus en relation avec l’établissement. Le président du directoire de l’école, Stéphan Bourcieu, diplômé de l’université Jean Moulin Lyon 3, a déclaré ne pas avoir de commentaire particulier à faire concernant l’arrestation de l’ancien professeur.
Le tribunal Zamoskvoretski de Moscou a ordonné vendredi, le placement en détention de Laurent Vinatier au moins jusqu’au 5 août, en vue d’un éventuel procès. D’après des sources proches du Kremlin, « Vinatier n’a qu’un seul espoir : participer à l’échange de prisonniers ».