Le parquet général de Nancy et la mère de Lucas, le jeune garçon qui s’était suicidé le 7 janvier dernier dans les Vosges, ont annoncé ce lundi se pourvoir en cassation après la relax des quatre collégiens accusés d’avoir harcelé l’adolescent, décidé par la Cour d’appel de Nancy le 6 novembre dernier.
Lucas, âgé de 13 ans, s’était suicidé le 7 janvier, laissant derrière lui une note indiquant son désir de mettre fin à ses jours.
Les proches de Lucas avaient mis en lumière le harcèlement qu’il avait subi, incluant des moqueries et des insultes homophobes de la part d’autres élèves de son collège.
En première instance, le tribunal avait reconnu les quatre mineurs coupables de harcèlement, mais sans retenir le lien de causalité entre ces faits et le suicide de Lucas.
Le 6 novembre, la Cour d’appel de Nancy a disculpé les quatre adolescents, deux garçons et deux filles, impliqués dans des actes de harcèlement allégués entre septembre et octobre 2022.
La cour a relevé le caractère « odieux » des propos qui avaient été tenus par les prévenus, mais elle souligne « l’absence d’effet démontré » , « sur la santé mentale de Lucas » et pointe l’absence de « Lien de causalité » avec le suicide du collégien.
Cette décision a été un véritable choc pour la mère de Lucas. Avec son avocate, Me Catherine Faivre, elle avait critiqué le système judiciaire l’accusant de ne pas répondre adéquatement aux besoins des victimes de harcèlement scolaire.
Cette tragédie a suscité une forte émotion publique et des réactions politiques, notamment de la part de Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale. Cependant, la famille de Lucas avait exprimé sa déception face à ce qu’elle considérait comme un manque de compassion de la part du ministre de l’Éducation.