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Photo : @Alexia Colone/VilledeLyon

Métropole de Lyon : La « ferme Perraud » devient la « ferme de Lyon » avec le soutien des collectivités locales

La « Ferme Perraud », un établissement agricole historique situé près de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, a été transformée le 22 janvier en coopérative « La Ferme de Lyon ». Cette initiative, soutenue par la Ville de Lyon, la Ville de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or et la Métropole de Lyon, marque un pas significatif vers la préservation de l’agriculture locale de qualité.

Alors que les agriculteurs expriment leur mal-être sur les autoroutes, à Lyon, la « Ferme Perraud », une exploitation emblématique, puisqu’elle était la dernière ferme urbaine située sur le territoire de la Ville de Lyon, vient de trouver des repreneurs.

« C’est mon arrière-grand-père, en 1896, qui avait repris la ferme en location. Il y a eu mon grand-père, mon père, et j’ai repris l’exploitation en 1984 », nous a expliqué Louis-Pierre Perraud qui souffrait du dos et souhaitait prendre une retraite bien méritée. Cela faisait « trois ou quatre ans » que M. Perraud cherchait un repreneur. Avec la retraite de Louis-Pierre Perraud, la ferme était menacée de disparition.

Mais finalement, l’agriculteur n’aura pas eu à aller chercher bien loin, puisque c’est Simon Pascault, qui travaillait à la ferme et avait été chargé d’accompagner M. Perraud pour trouver un repreneur, qui a décidé de reprendre l’exploitation avec une dizaine d’associés qui ont formé une Société coopérative d’intérêt collectif (Scic). Ce projet « faisait sens » pour Simon, qui se retrouve donc à exploiter une ferme qui couvre plus de 16 hectares répartis entre Saint-Cyr-au-Mont-d’Or et Lyon.

Pierre Arcand, associé de Simon et président de la Scic, nous a parlé de la diversification de la production que les associés souhaitent engager. « Nous allons poursuivre le maraîchage et l’arboriculture, qui sont les productions ancestrales, et nous allons réintroduire des productions qui ont disparu, comme l’élevage de cochons en pleine nature, de la volaille pour les œufs et du vignoble », nous a-t-il indiqué.

Les repreneurs ont pu compter sur le soutien des collectivités qui ont prévu d’investir un total de 150 000 euros pour soutenir le lancement de la coopérative : 100 000 euros de la Métropole de Lyon, 40 000 euros de la Ville de Lyon et 10 000 euros de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, s’est dit très fier de « pouvoir contribuer à cette opération, car nous sommes très attachés au maintien d’une agriculture locale, pas simplement ici, mais plus largement avec ce que nous avons mis en place dans les écoles et dans les crèches lyonnaises avec la part belle faite aux produits locaux et bio, pour que les enfants puissent manger sainement, avec une alimentation issue d’une agriculture respectueuse des limites planétaires, de l’environnement, qui permet aux agriculteurs de vivre dignement »

Son adjoint chargé de la sécurité alimentaire, Gautier Chapuis, nous a d’ailleurs confié que la première personne qu’il avait rencontrée au début de son mandat était M. Perraud, « car c’était un enjeu fort de pouvoir garder cette ferme qui est hautement symbolique et résume tous les enjeux que traverse notre agriculture aujourd’hui : la transmission de projets agricoles. »

Le vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la Politique agricole et de l’alimentation, Jérémy Camus, s’est montré très satisfait de l’implication de sa collectivité dans ce projet. Connu pour ses prises de position en faveur de la souveraineté alimentaire et de la nécessité d’une agriculture plus durable et respectueuse de l’environnement, il a souligné le rôle des collectivités dans le soutien de ce bien commun qu’est l’alimentation. « Les collectivités sont là pour soutenir ce bien commun qu’est l’alimentation », nous a-t-il confié. « À Lyon, nous sommes en train de créer un laboratoire de ce qui fonctionne et, demain, nous aurons peut-être l’opportunité de le diffuser plus largement », a-t-il ajouté, précisant que c’est la deuxième fois en France, après Châteauneuf-Grasse, que des collectivités prennent des parts dans une SCIC agricole.

Le maire de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Patrick Guillot, issu d’une famille d’agriculteurs, est revenu sur l’histoire agricole de sa commune, où se situent 10 des 16 hectares exploités par la ferme. Ainsi, la Ville de Saint-Cyr contribue financièrement et met également à disposition des terres agricoles.

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