Ce jeudi, lors du conseil municipal, Grégory Doucet, le maire de Lyon, a exprimé ses préoccupations face à la situation sécuritaire de la ville, à seulement trois jours du premier tour des élections législatives, brandissant la menace des groupuscules d’extrême droite. Ces préoccupations l’ont conduit à écrire un courrier au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour lui demander des renforts policiers.

Dans son courrier, Grégory Doucet souligne un climat de « vives tensions » en lien avec les législatives anticipées et la possibilité de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Il appelle ainsi à « des renforts supplémentaires de la part des forces de l’ordre nationales » pour sécuriser la ville. Parmi les événements qui nécessitent une attention particulière figurent l’Euro 2024, les Jeux Olympiques, ainsi que l’anniversaire des émeutes urbaines ayant suivi la mort tragique de Nahel. Tous ces événements, selon lui, requièrent une « mobilisation considérable des forces de police ».

Le maire de Lyon déplore une « réponse insatisfaisante » de la préfecture, ce qui l’a poussé à s’adresser directement à la place Beauvau. Il a demandé des précisions sur les mesures prévues pour renforcer la sécurité à Lyon et a insisté sur « la protection des commerces lyonnais exposés à des risques de dégradations », soulignant que cette protection est « essentielle ».

Il a également rappelé que la police municipale de Lyon est mobilisée pour « assurer la protection des bâtiments publics », incluant les 306 bureaux de vote, les neuf mairies d’arrondissement, l’Hôtel de Ville et les postes de police municipale.

Du côté des syndicats policiers, on évoque un maire déconnecté de la réalité et on brandit la menace de l’extrême gauche. Après la mort de Nahel et les émeutes qui s’en étaient suivies, certains policiers municipaux avaient révélé avoir eu comme consigne de rester dans l’Hôtel de Ville plutôt que d’aller protéger les commerces des pillages.