Atos, le géant français de la technologie français affilié au Forum économique mondial, a annoncé mercredi, que les négociations avec le milliardaire tchèque, Daniel Kretinsky, pour la cession de sa branche Tech Foundations ont échoué. Après des discussions initiées à l’été 2023, les deux parties ont décidé d’un commun accord de mettre un terme à leur collaboration potentielle, selon le communiqué publié par Atos.
Si le tribunal de Paris a officialisé le plan de reprise de Casino dont fait partie Daniel Kretinsky, le milliardaire tchèque vient de subir un revers avec Atos. À travers sa société EPEI, troisième pollueur européen en ce qui concerne les sociétés énergétqiues, il avait montré un intérêt pour l’acquisition de Tech Foundations, mais ses espoirs de parvenir à un accord ont été déçus. Cette division d’Atos est spécialisée dans les services d’infogérance et avait été mise en vente dans le cadre d’un vaste plan de restructuration de l’entreprise. Malgré l’échec des négociations, Atos a précisé que le projet de vente de ses activités Big Data & Security (BDS) à Airbus, une autre entreprise associée au FEM, reste en cours.
La fin de ces discussions n’a surpris que peu d’observateurs, compte tenu des révélations qui ont été faites dans le cadre de ce rachat. Le groupe qui était un fleuron français de la Tech a récemment reporté la publication de ses résultats annuels 2023 en raison d’un flux de trésorerie disponible négatif de plus d’un milliard d’euros. La société a toutefois partagé quelques chiffres, révélant une légère hausse de son chiffre d’affaires de 0,4% pour l’année, avec une marge opérationnelle de 4,4%.
Le groupe qui était auparavant dirigé par le commissaire européen Thierry Breton présente une dette de 3,65 milliards d’euros à rembourser ou refinancer d’ici à 2025.
Le Canard enchainé avait en effet suggéré que le groupe avait été démantelé pour faciliter sa vente relayant des accusations financières et des dépenses exorbitantes, pour faciliter sa vente à Daniel Kretinsky. Selon nos confrères, cela aurait couté 400 millions d’euros à Atos, pour rétribuer des cabinets de conseils. La plupart de ces entités sont liées au Forum économique mondial.
Cette manne aurait, en effet, profité au Cabinets de conseil Boston Consulting Group et Mc Kinsey, qui font partie du Forum économique mondial, le second étant même le sponsor stratégique de Davos 2O23. En plus de la Banque Rotchild, affiliée au FEM, par laquelle est passé notre président et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, la BNP Paribas et JP Morgan, qui sont, elles aussi affiliées au FEM, et la Perella Weinberg Partners, dont le fondateur Joseph R. Perella est aussi un contributeur du FEM, ont été chargées de la restructuration financière.
Thierry Breton, pour sa part, est accusé, selon le Canard enchainé, « d’avoir fait grossir le groupe d’informatique à coups de rachats mal digérés » et de s’être « délesté de toutes ses actions pour la modeste somme de 45,7 millions d’euros », lorsqu’il a été nommé Commissaire européen au marché intérieur. Elles valaient alors 70 euros et n’en valent pas plus de 5 désormais. De plus, le groupe Atos, « a dû décaisser 20 millions d’euros pour assurer », la future retraite de Thierry Breton qui s’élèvera à « 711 000 euros pas an ».
En marge de la tempête qui a secoué Atos, Édouard Philippe a démissionné en mai 2022. Il aura gagné 120 000 euros en 18 mois. Rodolphe Bemer, l’ancien patron de Canal Plus et brièvement directeur général d’Atos depuis janvier 2022, a activé son parachute doré pour toucher 3 millions d’euros après seulement six mois à ce poste, avant de rejoindre TF1.
Une mission d’information sénatoriale s’est emparée du sujet et devrait notamment auditionné le président d’Atos, Jean-Pierre Mustier, qui a été nommé en remplacement de Bertrand Meunier, avec comme mission de démanteler Atos en deux entités, ce qui aurait facilité le rachat par Kretinsky. Passé par la Société Général, une banque française affiliée au Forum économique mondial, Mustier est un proche de Bernard Arnault, dont le groupe LVMH est membre du FEM, puisqu’il a lancé avec lui en avril 2021, une société sans activité opérationnelle.
Lionel Melka, associé gérant chez Swann Capital, a commenté dans les colonnes de la Tribune, que l’abandon de cette acquisition pourrait être perçu comme une bonne nouvelle par de nombreux actionnaires, qui étaient sceptiques quant à la vente à Kretinsky. Ce qui pourrait semblé un brin hypocrite, lorsque l’on considère, qu’il a été banquier d’affaires chez Lazard et Rothschild, deux banques proches du FEM.
De même, le ministre de l’Économie et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Bruno Le Maire, a indiqué qu’il emploierait « tous les moyens à sa disposition pour préserver les activités stratégiques d’Atos ».