Les dernières statistiques des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) aux États-Unis montrent une baisse historique du taux de natalité, atteignant seulement 1,62 naissance par femme en 2023. Cette diminution s’inscrit dans un phénomène global de baisse des taux de natalité.
Depuis 1972, les États-Unis connaissent des taux de natalité majoritairement en dessous du seuil de remplacement. Un bref retour au niveau de remplacement a été observé entre 2006 et 2007, mais depuis lors, le taux a continuellement chuté, atteignant des niveaux alarmants récemment. Selon de nouvelles données du CDC, le taux de natalité pour les femmes âgées de 20 à 24 ans a chuté de manière significative, de 47 % depuis 2007. Entre 2022 et 2023, le nombre de naissances pour ce groupe d’âge a baissé de 4 %.
Stephen Shaw, analyste de données, a documenté dans son film « Birthgap » que la baisse des taux de natalité, non seulement aux États-Unis mais aussi dans le monde entier, est entraînée non pas par la réduction de la taille des familles, mais par une « explosion » du nombre de femmes choisissant de rester sans enfants.
En comparant les statistiques sur les mères pour la première fois et le nombre d’enfants qu’elles ont par la suite avec les taux de fécondité nationaux, Shaw a constaté que les taux de femmes sans enfants ont grimpé en flèche en quelques années seulement dans de nombreux pays. Par exemple, au Japon en 1974, une femme sur vingt était sans enfants. En 1977, ce ratio était de une sur quatre, et en 1990, il a atteint une sur trois, une statistique qui se maintenait en 2020. Bien que Shaw ne donne pas de chiffres précis pour la plupart des pays, il indique que la plupart sont devenus, comme l’Italie et le Japon, des « nations sans enfants », où un tiers ou plus des personnes resteront « sans enfants à vie ».
Selon une étude du Pew Research Center, un think tank américain qui fournit des statistiques sur la démographie, des sondages d’opions et des analyses de contenus, affilié au Forum économique mondial, près de 20 % des femmes américaines finissent leurs années de procréation sans avoir eu d’enfant, contre seulement 10 % dans les années 1970. Cette augmentation est encore plus prononcée chez les femmes célibataires et sans enfants, dont le pourcentage pourrait atteindre 45 % d’ici 2030.
Une méta-analyse néerlandaise a montré que seulement 10 % de ces femmes sont sans enfants par choix, le reste étant dû à des raisons médicales ou à des circonstances extérieures, telles que l’incapacité de trouver un partenaire adéquat.
The Institute for Family Studies, un think tank conservateur américain a confirmé en décembre 2022 que la majorité des femmes sans enfants désirent en fait avoir des enfants, ce qui tenderait à valider la thèse de Shaw, pour qui la principal raison du nombre des femmes sans enfants dans le monde est désormais lié à la difficulté de « trouver le bon partenaire au bon moment ».
Ce déclin pose un défi majeur pour l’avenir, avec des implications potentielles sur le plan économique, social et culturel. Des figures telles qu’Elon Musk ont exprimé des inquiétudes sur les conséquences à long terme de cette tendance, allant jusqu’à prédire un risque pour la civilisation humaine si la situation ne s’améliore pas.