La Métropole de Lyon qui a récemment initié la semaine de 4 jours, poursuit son chemin progressiste en instaurant, dès le 1er octobre, deux nouvelles autorisations spéciales d’absence (ASA) : l’une pour un « congé menstruel » et l’autre pour un « arrêt naturel de grossesse ». Ces mesures inédites font de Lyon la première métropole française à adopter de telles politiques.
Ces avancées reflètent la volonté résolue de la Métropole de mettre l’accent sur la santé et le bien-être au travail. Elles s’inscrivent également dans le cadre d’un engagement plus large en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et d’un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Il est à noter que les femmes représentent la moitié des effectifs de cette collectivité.
Selon le Président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard, « Les femmes, tout en gérant leur vie professionnelle, familiale et sociale, ne devraient pas être discriminées ou négligées en matière de santé» . « Il est temps de briser le tabou des menstruations douloureuses et d’adapter les conditions de travail pour accompagner les agentes. Ces changements reflètent notre politique dynamique en faveur de l’égalité femme-homme, soutenue par la vice-présidente Michèle Picard, qui est également engagée contre la précarité menstruelle sur notre territoire. »
Le « congé menstruel » sera accessible sur présentation d’un certificat médical d’un gynécologue ou d’un médecin traitant, attestant d’une pathologie liée à des menstruations douloureuses. Aux agentes concernées, deux jours par mois seront offerts, avec l’option de télétravail en fonction de leur état de santé.
Quant à l’ASA pour « arrêt naturel de grossesse », elle vise à soutenir les femmes et leurs partenaires travaillant à la Métropole lorsqu’ils sont confrontés à cette situation traumatisante. Zemorda Khelifi, Vice-présidente à la Métropole de Lyon déléguée aux Ressources humaines souligné qu’« En France, une grossesse sur cinq est interrompue naturellement, une réalité difficile à vivre pour de nombreuses femmes ». « Cette épreuve touche près de 200 000 femmes chaque année, et elle est souvent minimisée dans notre société. En proposant deux jours de repos, nous souhaitons offrir soutien et réconfort aux personnes touchées, entourées de leurs proches. »
Les agentes et agents pourront bénéficier de ces deux jours dans un délai de trois mois suivant l’arrêt naturel de la grossesse, soit d’une seule traite soit en deux fois.
En reconnaissant ces deux besoins cruciaux, la Métropole de Lyon démontre une fois de plus son engagement envers ses employés. Ces deux ASA ont été approuvées à l’unanimité lors de la réunion du comité social territorial le 18 septembre.