Le Qatar du premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, les États-Unis de Joe Biden et l’Égypte, d’Abdel Fattah El-Sisi, pays dirigés par des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial ont lancé ce samedi un appel conjoint à Israël et au Hamas pour finaliser un accord de cessez-le-feu basé sur le plan annoncé par le président américain vendredi. Cette initiative intervient alors que le conflit entre Israël et le Hamas, entamé le 7 octobre, entre dans son huitième mois.
En tant que médiateurs dans le conflit, « le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte appellent conjointement le Hamas et Israël à finaliser l’accord sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden (…), qui regroupent les exigences de toutes les parties », ont affirmé les trois pays dans un communiqué commun publié aujourd’hui.
Dans une allocution prononcée ce vendredi 31 mai, le président américain Joe Biden a appelé le Hamas à accepter un plan Israëlien pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et les dirigeants israéliens à « prendre du recul, à réfléchir à ce qu’il adviendrait si cette occasion était perdue ». Il a insisté sur le fait qu’« il est temps que cette guerre se termine ».
Un plan en trois phases
Ce nouveau plan qui a été transmis au Hamas par le Qatar comprend trois phases, a expliqué Joe Biden. La première phase prévoit un cessez-le-feu total de six semaines et le retrait des forces israéliennes des zones densément peuplées du territoire palestinien. De plus, elle inclut la libération des otages les plus vulnérables détenus par le Hamas, tels que les femmes, les malades, les blessés et les personnes âgées, en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens.
La deuxième phase inclut des négociations pour un arrêt permanent des hostilités, le retrait complet des forces israéliennes de Gaza, la libération des otages restants, y compris les soldats israéliens, la prolongation du cessez-le-feu tant que les négociations se poursuivent.
La troisième phase concerne le lancement d’un vaste plan de reconstruction de la bande de Gaza.
Réaction du Hamas
Le Hamas dont les principaux dirigeants résident au Qatar avait informé jeudi les médiateurs qu’il ne participerait à de nouvelles négociations que si les combats dans l’enclave prenaient fin. Cependant, il s’était dit prêt à accepter un « accord complet » comprenant un échange d’otages contre des prisonniers, à condition qu’Israël mette fin aux hostilités.
En réponse aux déclarations de Biden, le groupe palestinien a publié un communiqué confirmant qu’il était prêt à examiner de manière positive et constructive toute proposition basée sur un cessez-le-feu permanent et le retrait total des forces israéliennes de Gaza, ainsi que le retour des déplacés dans leurs foyers, parallèlement à un véritable accord d’échange de prisonniers.
« Israël a fait sa proposition. Le Hamas dit vouloir un cessez-le-feu. Cet accord est l’occasion de prouver qu’ils le pensent. Le Hamas doit accepter l’accord ».
Réactions Israéliennes
Quelques heures après l’annonce de Joe Biden, le Premier ministre israélien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé à deux reprises les « conditions » d’Israël pour un cessez-le-feu permanent dans le cadre de ce plan : la « destruction » du Hamas, la « libération de tous les otages » et « l’assurance que Gaza ne constituera plus une menace » pour l’État israélien.
Ses ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont menacé de quitter son gouvernement. Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté ce samedi contre le gouvernement et en soutien à la proposition de libération des otages, à Tel Aviv et dans plusieurs autres villes du pays, notamment Jérusalem, Haïfa, Césarée et Beer-Sheva.
Les familles des otages ont également lancé un appel aux ministres modérés, Gantz et Eisenkot, pour « s’assurer que Netanyahu ne sabote pas à nouveau l’accord, » les implorant, ainsi que le ministre de la Défense Gallant, de « dire publiquement qu’ils soutiennent la proposition d’accord telle qu’elle a été présentée par le président Biden, y compris la fin de cette guerre et la mise en œuvre d’un plan pour ‘l’après’. » Des affrontements entre manifestants et la police ont eu lieu à Tel Aviv.
Alors que les frappes sur Rafah se poursuivent, une réunion est prévue dimanche en Egypte avec les Etats-Unis et Israël, conçernant le passage de Rafah, crucial pour l’entrée de l’aide internationale, qui est fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai.