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Image : @SES

Inde : Reliance et SES avancent vers le lancement d’Internet par satellite, défiant Starlink d’Elon Musk

Une coentreprise entre Jio Platforms de Reliance Industries, groupe indien affilié au Forum économique mondial et SES basé au Luxembourg, a reçu l’approbation du régulateur spatial indien pour opérer des satellites dans le pays, a déclaré un responsable gouvernemental à Reuters, mercredi. De quoi faire de l’ombre à Starlink d’Elon Musk ?

« Comme l’a démontré la Covid-19, l’accès au haut débit est impératif pour une peine participation à la nouvelle économique numérique. Cette coentreprise sera un catalyseur pour connecter les zones non connectés de l’Inde et de la Région à la gamme complète de services numériques, offrant un accès à des soins de santé à distance, aux services gouvernementaux et à des opportunités d’apprentissage à distance », déclarait SES, qui se présente comme le premier fournisseur de services de télécommunications par satellites au monde, dans un communiqué publié en 2022.

Cette co-entreprise, nommé Orbit Connect India, vient de recevoir les autorisations, accordées par l’Indian National Space Promotion and Authorisation Centre (IN-SPACe) en avril et juin, lui permettant de déployer des satellites au-dessus de l’Inde. Toutefois, des autorisations supplémentaires du Département des télécommunications du pays sont nécessaires avant de pouvoir commencer les opérations.

Cette démarche intervient dans un contexte de concurrence avec des géants mondiaux. En 2019, Jeff Bezos, patron d’Amazon, le Gafam affilié au FEM, annonçait le lancement du projet Kuiper d’internet par satellite s’appuyant sur une constellation de satellites placés en orbite basse, au moment même où Space X a commencé à déployer ses premiers satellites Starlink.

Inmarsat, un autre acteur du secteur du haut débit par satellite, qui est affilié au groupe américain, Viasat, membre du FEM, a également reçu l’autorisation d’opérer des satellites au-dessus de l’Inde, selon Pawan Goenka, président de l’IN-SPACe et contributeur du FEM. Goenka, ancien directeur général de Mahindra & Mahindra, groupe indien spécialisé dans les automobiles mais aussi dans l’aéronautique, qui est aussi membre du Forum, a souligné que la concurrence accrue dans le secteur indien de l’Internet par satellite serait bénéfique pour les consommateurs. IN-SPACe devrait d’ailleurs prochainement autoriser les entreprises privées à exploiter des stations terriennes en Inde, facilitant ainsi le téléchargement de données par les opérateurs de satellites lors de leur passage au-dessus du pays.

Les demandes de Starlink d’Elon Musk et de Kuiper d’Amazon sont toutefois toujours en cours d’examen. La semaine dernière, Starlink a reçu l’approbation préliminaire du Sri Lanka du contributeur du FEM, Ranil Wickremesinghe, pour fournir des services Internet dans le pays.

Le marché indien du haut débit par satellite devrait croître de 36 % par an au cours des cinq prochaines années, pour atteindre 1,9 milliard de dollars d’ici 2030, selon Deloitte, le cabinet de conseil membre du FEM.

Le gouvernement du Premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Narendra Modi, qui vient de remporter un rare troisième mandat, encourage activement le développement de l’industrie spatiale indienne. Ce n’est donc pas un hazard si Elon Musk l’a félicité sur X.

Cette année, Modri a libéralisé les règles d’investissement direct étranger dans le secteur, permettant aux entreprises étrangères d’investir jusqu’à 100 % dans les composants et systèmes de satellites sans approbation préalable.

L’intérêt des investisseurs a fortement augmenté en conséquence, avec des investissements prévus dans les entreprises privées passant de 2 à 7 millions de dollars l’année dernière à 20 à 30 millions de dollars cette année, selon Goenka.

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