La suspension de l’humoriste Guillaume Meurice par Radio France, suite à ses propos controversés sur le premier ministre Israëlien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benyamin Nétanyahou, a suscité une vive réaction de la part de ses collègues, en particulier Charline Vanhœnacker, qui a exprimé son soutien lors de son émission hebdomadaire. Elle a défendu la liberté d’expression sur France Inter, soulignant la nécessité de préserver cet espace critique face aux menaces de l’extrême droite.
Meurice, mis à pied dans l’attente d’une décision qui pourrait aller jusqu’au licenciement, avait été accusé d’antisémitisme pour ses commentaires tenus en octobre 2023. Cependant, la plainte a été classée sans suite. En signe de solidarité, la place habituellement occupée par Meurice dans le studio a été laissée vide. Vanhœnacker a ironiquement commenté que la station l’avait envoyé « en internat pour le remettre dans le droit chemin ».
L’émission a pris une tournure plus dramatique lorsque Djamil Le Shlag, un autre humoriste du « Grand dimanche soir », a réitéré les propos de Meurice avant d’annoncer en direct qu’il quittait France Inter. Selon lui, il ne voyait pas en quoi la comparaison de Nétanyahou à « une sorte de nazi sans prépuce » était choquante.
Vanhœnacker a critiqué la direction de Radio France pour leur traitement de l’affaire, évoquant la surcharge des ressources humaines en raison de ces « réunions inutiles » liées à la suspension. Elle a insisté sur l’importance de maintenir la solidarité entre les membres de l’émission, et que la lutte pour la liberté d’expression serait poursuivie, même dans des circonstances difficiles.
La situation a généré des préoccupations chez les journalistes et producteurs de France Inter, qui craignent pour leur liberté d’expression sur les ondes de la station. Plusieurs responsables de gauche et de la rédaction de France Inter ont apporté leur soutien à Meurice, soulignant l’importance de la satire et de l’humour dans une démocratie.