Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, était en visite en France en début de semaine, dans le cadre d’une tournée européenne. Il a été reçu à déjeuner à l’Élysée mercredi, par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et a rencontré des décideurs économiques à Bercy. Il s’est également épenché dans la presse, évoquant une possible guerre avec le Rwanda du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Paul Kagamé. Retour sur le parcours du président de RDC.
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo occupe la fonction de président de la République démocratique du Congo (RDC) depuis le 25 janvier 2019, cependant, sa victoire est entachée par des allégations de fraude électorale, et ses résultats sont contestés par le principal opposant, Martin Fayulu. Selon les résultats compilés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), rapportés par RFI, le Financial Times et TV5 Monde, Fayulu semblait avoir remporté la victoire. Malgré les doutes soulevés, la Cour constitutionnelle a proclamé Tshisekedi vainqueur.
Son mandat a été marqué par des tensions politiques avec le Front Commun pour le Congo (FCC), la coalition soutenant l’ancien président Joseph Kabila. Pour résoudre ces conflits, il a dissou la coalition gouvernementale et formé l’Union sacrée, une nouvelle majorité parlementaire. Cette restructuration lui a permis d’avoir un contrôle accru sur le gouvernement, bien que les tensions avec le FCC aient persisté.
Félix Tshisekedi avait promis de lutter contre la corruption, un fléau qui ronge le pays, cependant l’incarcération de Vital Kamerhe, son ancien directeur de cabinet a entamé sa crédibilité.
Au niveau international, Tshisekedi est devenu en août 2019 le premier président de la RDC à participer à la TICAD, la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, créée en 1993, à l’initiative du Japon, avec la participation du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique de l’Organisation des Nations unies, du PNUD et, depuis 2000, de la Banque mondiale, pour promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. C’est notamment la TICAD qui est chargé de la mise en place de la Couverture sanitaire universel, voulu par l’OMS, l’agence des Nations unies affiliée au FEM.
En 2020, Félix Tshisekedi était présent à Davos, où il a appelé les investisseurs africains à revenir en République Démocratique du Congo. Le président de RDC a aussi a évoqué le problème de la double nationalité et sa politique de délivrer des visas au bi-nationaux à leur arrivée à l’aéroport.
Le président Congolais a lancé l’année suivante, l’Agence Congolaise de Transition Écologique et de Développement Durable (ACTEDD), visant à coordonner les politiques nationales en matière d’environnement.
Il a présidé l’Union africaine de 2021 à 2022 plaidant également pour une action internationale concertée contre le terrorisme et le changement climatique avant de laisser sa place au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Macky Sall.
À l’occasion de la COP26, il a réaffirmé l’engagement de la RDC à mettre en œuvre l’Accord de Paris et a souligné l’importance du rôle de la communauté internationale dans la lutte contre les impacts du changement climatique.
Lors d’un entretien accordé à Darius Rochebin, Tshisekedi a affirmé que la « La Russie et la Chine en Afrique se comportent mieux que les Occidentaux ». « Ils ne prétendent pas nous faire la morale ». Le président de RDC a précisé qu’il ne voulait pas recevoir de leçon de la part des Occidentaux, en matière de « droits de l’homme », ajoutant que « L’Europe est le meilleur partenaire de l’Afrique, par son histoire… », alors que Léopold II, roi des Belges, a menée une politique des « mains coupés » dans le Congo Belge et serait responsable de la mort d’au moins 10 millions de congolais, ce qui le place sur la troisième marche des plus grands bouchers de l’histoire, derrière Hitler et Satine.
Tshisekedi accuse le Rwanda du contributeur du FEM, Paul Kagamé, de soutenir le M23
Les présidents congolais et français ont également évoqué les attaques du groupe armé M23, qui ravagent l’est du pays et plus précisément la région du Nord-Kivu. Tshisekedi accuse le Rwanda, dirigé le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Paul Kagamé, d’alimenter le conflit, et appelle la communauté internationale à sanctionner Kigali pour son implication.
Lors d’une entrevue accordée au journal français Le Figaro, Tshisekedi a déclaré cette semaine qu’une guerre pourrait éclater si la situation actuelle perdure. Il a réitéré ses accusations à l’égard du Rwanda, de soutenir le groupe rebelle M23 qui pille les ressources naturelles du pays. La RDC possède d’importants gisements de minerais, comme le cuivre, le cobalt, l’argent, l’uranium, le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tantale, le tungstène, le manganèse et même quelques métaux rares comme le coltan.
Kigali nie fermement toute implication directe, mais la communauté internationale, y compris la France et les États-Unis du contributeur du FEM, Joe Biden, soutient que le Rwanda appuie le M23. Le contributeur du FEM, Emmanuel Macron, qui avait déclaré lors de la conférence des ambassadeurs, qu’il fallait entretenir des liens resserrés avec les pays détenant des gisements en minéraux rares, a exhorté lundi, le Rwanda à « cesser tout soutien » aux rebelles du M23 dans l’est de la RDC et à « retirer ses forces » du pays, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue congolais. En juillet 2016, le Forum économique mondial à sorti un livre blanc intitulé Cartographie de l’exploitation minière en fonction des objectifs de développement durable : Un Atlas, en partenariat avec le Centre Columbia sur l’investissement durable, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies et le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) dans lequel on pouvait lire qui présentait « l’industrie extractive » comme un excellent moyen « de faire progresser » les Objectifs de développement durable 2030 des Nations Unies.
Selon Tshisekedi, le M23 n’est qu’une « coquille vide » composée de quelques centaines de miliciens, tandis que les forces militaires rwandaises seraient activement engagées dans les combats en RDC.
Bien que Tshisekedi affirme privilégier une solution diplomatique et aspirer à utiliser les ressources du pays pour le développement des 145 territoires de la RDC plutôt que pour un conflit armé, il a souligné la nécessité pour le Rwanda de retirer ses troupes du territoire congolais, précisant qu’une médiation angolaise est en cours.
Félix Tshisekedi souhaite réformer la constitution
Réélu en décembre 2023 pour un second et dernier mandat, conformément à la Constitution actuelle, Tshisekedi, qui était en déplacement en Europe cette semaine, remontrant la diaspora congolaise a évoqué l’idée d’une révision constitutionnelle.
Le 1er mai, à Paris, Tshisekedi a répondu aux questions sur ce sujet en précisant que ce processus dépendait de la population et de ses représentants à l’Assemblée nationale. Deux jours plus tard, en Belgique, pays dirigé par le contributeur du FEM, Alexander De Croo, il a annoncé la création d’une commission pour examiner sereinement une Constitution plus adaptée aux besoins du pays.
Cependant, l’opposition considère toute tentative de modification de la Constitution comme une « ligne rouge ». Le camp de Moïse Katumbi a déclaré que sa mission au Parlement serait de bloquer toute tentative de révision. Le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), Jean-Claude Katende, a indiqué sur X, que « cette Constitution reste l’unique instrument qui met les Congolais ensemble » et que « la priorité » est plutôt « la sécurisation de l’est du pays ».
Tshisekedi a dû finalement écourter sa visite en Europe après l’attaque à la bombe perpétrée le 3 mai au camp des déplacés de Mugunga près de Goma, une ville stratégique du Nord-Kivu. causant la mort de neuf personnes. Tshisekedi a décidé d’annuler sa visite prévue en Hongrie, pays dirigé par le contributeur du FEM, Viktor Orban. Le compte X de la Présidence de la RDC a annoncé hier, que Tshisekedi allait rentrer au pays.