Les agriculteurs français ont entamé un mouvement de protestation désigné comme le « siège de Paris » ce lundi 29 janvier, plaçant le marché de Rungis, le plus grand marché international de produits frais du pays, au cœur de leur action. Le ministre de l’Intérieur à la demande du président de la République et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, a déployé un important dispositif de sécurité comprenant des blindés de la gendarmerie. L’initiative a été renforcée par la mobilisation de 15 000 membres des forces de l’ordre dans les grandes villes du pays.
Cette démarche intervient dans un contexte de mécontentement croissant parmi les agriculteurs, qui expriment leur colère face aux défis économiques majeurs qu’ils rencontrent, notamment les prix bas de leurs produits et la concurrence accrue de l’étranger.
Le marché de Rungis, situé dans le Val-de-Marne, a été spécifiquement visé par les manifestants, symbolisant les enjeux économiques au cœur des revendications agricoles, puisque les prix de leurs produits et la concurrence étrangère sont au cœur des revendications des agriculteurs.
Toutefois, l’accès au marché n’a pas été entravé par les agriculteurs eux-mêmes, mais par une importante présence des forces de l’ordre et des blindés de la gendarmerie, déployés à la demande du Président Emmanuel Macron pour assurer le fonctionnement continu du marché.
L’initiative a été renforcée par la mobilisation de 15 000 membres des forces de l’ordre dans les grandes villes du pays, témoignant de l’ampleur de la réponse gouvernementale à cette mobilisation.
Une réunion ministérielle de crise a été organisé le dimanche 28 octobre. Peu de temps avant, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé, aux responsables des forces de l’ordre de mettre en place « un dispositif défensif important afin d’empêcher tout blocage » par les agriculteurs du marché de Rungis, des aéroports franciliens et « d’interdire toute entrée dans Paris», selon son ministère, conformément aux demandes du président de la République, qui ne veut pas voir les agriculteurs dans Paris. Au début des manifestations des agriculteurs, Gérald Darmanin avait pourtant déclaré sur le plateau de TF1, qu’« On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS », comme le rappel, Elisabeth Louvel de Reconquête ! sur X.
Malgré l’imposante préparation des autorités, quelques agriculteurs, déterminés à faire entendre leur voix, sont arrivés en tracteur à proximité du marché au gros.
Les agriculteurs ont également organisé un important convoi partant d’Agen avec l’intention d’arriver à Rungis entre mardi soir et mercredi matin. Le convoi à reçu « beaucoup de soutien le long des routes dans de nombreux villages », témoigne Anonyme Citoyen.
Le président des Jeunes Agriculteurs Île-de-France, Clément Torpier, a prévenu sur BFMTV que « Il va y avoir une organisation militaire, il est hors de question qu’un nouvel accident survienne », faisant référence au drame qui a coûté la vie à une agricultrice et sa fille en Ariège. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a évoqué une semaine de tous les dangers, alors qu’il se trouvait le 26 juillet à Lyon aux côtés de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio.
La démarche ne vise pas tant à pénétrer dans le marché qu’à souligner l’importance vitale de l’agriculture française et à engager le dialogue sur les enjeux de l’importation des produits agricoles. Véronique Le Floc’h, présidente du syndicat Coordination rurale, a souligné l’objectif de la manifestation : mettre en lumière l’impact potentiellement dévastateur de la disparition de l’agriculture en France et discuter des implications des importations sur le secteur. Ajouté aux tensions en Mer noir et en mer rouge, le siège de Rungis va toutefois sensiblement accentuer la livraison de produits de consommation.