Le naufrage du vraquier « Rubymar » en mer Rouge, le samedi 2 mars, a soulevé des inquiétudes quant à une potentielle catastrophe écologique majeure. Il témoigne de l’escalade des actions des Houties dans la région, qui perturbent le traffic maritime mondial et impact l’inflation. Ils avaient déjà ciblé la semaine dernière!re des câbles à fibres optiques s’étendant sous la mer Rouge, ce qui vaperturber les communications entre l’Europe et l’Asie.
Le navire, qui transportait 21 000 tonnes d’engrais classés comme « très dangereux », avait été ciblé par des missiles des rebelles houthistes le 18 février, en signe de solidarité avec les Palestiniens. Ce tragique événement, le premier du genre depuis que les houthies ont commencé à attaquer des cargos, a non seulement entraîné la perte du navire battant pavillon bélizien et immatriculé aux Îles Marshall, mais pose également une grave menace environnementale.
La cargaison du Rubymar, composée principalement de sulfate de phosphate d’ammonium, est considérée comme dangereuse, surtout si elle se disperse dans l’environnement marin. Malgré les affirmations de Roy Khoury, PDG de Blue Fleet group, l’opérateur du navire, qui soutient que les engrais agricoles transportés ne représentent pas de danger, l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti a qualifié cette cargaison de « très dangereuse » juste après l’attaque. Le navire transportait en effet des produits conforme à la classe 5.1 de l’International Maritime Dangerous Goods Code (IMDG), qui inclut des substances comme le nitrate d’ammonium, connu pour sa capacité à créer des réactions chimiques explosives sous certaines conditions.
Les images satellites publiées par le Centcom, le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient, révèlent déjà une marée noire s’étendant sur une trentaine de kilomètres avant même que le navire ne coule, soulignant l’urgence de la situation. Le Premier ministre yéménite Ahmed Bin Mubarak, qui revient à peine de Russie, où il a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le président de la Douma d’Etat Viatcheslav Volodine et la présidente du Conseil de la Fédération Valentina Matvienko, a exprimé sur X (ex-Twitter) que la catastrophe écologique résultant de ce naufrage représente « une menace pour la vie de notre peuple et des générations à venir ».
Celui-ci est particulièrement actif d’un point de vu diplomatique, puisqu’il s’est entretenu le 2 mars avec Steven Fagin, l’ambassadeur des États-Unis du contributeur du FEM, Joe Biden, « des moyens de renforcer les relations bilatérales, des développements au Yémen et dans la région, en plus des efforts du gouvernement pour relever les défis économiques et de développement, et du soutien des États-Unis au Yémen dans un certain nombre de domaines, notamment en ce qui concerne renforcer les capacités des institutions nationales et de leurs travailleurs », comme en témoigne un tweet de son cabinet.
Il s’est également entretenu le même jour avec l’ambassadeur des Émirats arabes unis, Muhammad Al Zaabi, qui est par ailleurs, le CEO de Miral group, une société de développement, de gestion et d’investissement immobilier. Les deux hommes ont évoqué « les relations fraternelles entre les deux pays frères et les moyens de les renforcer, de les développer et de coordonner les positions sur les questions d’intérêt commun, en complément des efforts déployés par le gouvernement pour faire face à divers défis ».
Ahmed Awad bin Moubarak a également reçu un appel téléphonique de Sameh Shukri, ministre des Affaires étrangères de l’Egypte, du contributeur du FEM, Abdel Fattah El-Sisi, pour discuter des relations bilatérales entre les deux pays, mais également des « répercussions sécuritaires, économiques et environnementales pour le Yémen, l’Egypte et les pays de la région en général », de cette catastrophe.
Par ailleurs, l’homme d’affaire américain, Mario Nawfal, indiquait le 26 février sur X que « Des sources de sécurité » ont révélé « à Sky News Arabia que les Houthis ont bombardé des lignes de câbles à fibres optiques s’étendant sous la mer Rouge ». « L’évaluation initiale indique que les dommages causés aux câbles sont très importants, mais sans gravité. Le ciblage des câbles affectera les communications entre l’Europe et l’Asie. Cibler les câbles de communication maritimes est un message d’escalade de la part des Houthis. »