L’Académie diplomatique de Vienne, également connue sous le nom d’École des hautes études internationales de Vienne, est une institution offrant une formation postuniversitaire de haut niveau. Située au cœur de Vienne, cette académie qui emploie de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial comme professeurs, prépare les étudiants diplômés issus de divers pays à des carrières internationales dans le service public, l’économie, et les organisations internationales, y compris l’Union européenne.
L’Académie diplomatique de Vienne est l’héritière de l’Académie orientale, établie en 1754. Cette origine fait d’elle la plus ancienne école diplomatique au monde. À la fin du XIXe siècle, l’Académie orientale a été réorganisée sous le nom d’Académie consulaire.
Celle-ci fut complètement fermée sous le régime national-socialiste, mais avant sa fermeture, elle avait été fréquentée par Kurt Waldheim, l’ancien secrétaire général des nations unies et ancien nazi.
L’académie a d’ailleurs été réouverte en 1964 par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Bruno Kreisky, qui avait pris la défense de Waldheim, quand le président du Congrès juif mondial, Edgar M. Bronfman, avait qualifié l’ancien DG de l’ONU de « rouage de la machine de mort allemande », au moment où a éclaté « l’affaire Waldheim ». Kresky a également fondé le Forum for International Dialogue, un think tank dont le président Rudolf Scholten s’est rendu à la réunion du groupe Bilderberg en 2019. L’Académie diplomatique a pris son autonomie par rapport au ministère des Affaires étrangères en 1996 et jouit depuis du statut d’établissement autonome de droit public. Il faut toutefois être diplômé de l’Académie pour pouvoir postuler au concours du ministère des Affaires étrangères autrichien.
Elle met en place un programme interdisciplinaire nommé « la filière du Diplôme », qui fusionne des domaines tels que l’économie, le droit, les sciences politiques, la rhétorique, les techniques de l’exposé oral et des négociations, ainsi que des stratégies pour traiter les crises et le média training. Les étudiants sont également soumis à une formation linguistique très intensive en allemand, en anglais et en français.
De plus, l’académie offre un master scientifique en technologie de l’environnement et affaires internationales, visant à doter les nouveaux « managers de l´environnement » des connaissances indispensables pour développer et mettre en œuvre des mesures à l’échelle internationale.
Depuis 1997, l’Académie diplomatique organise son Université d’été, centrée sur la langue allemande et la civilisation autrichienne, ouverte à des étudiants de toutes nationalités. Elle propose également toute l’année de nombreux séminaires spéciaux et des programmes de formation dans les domaines des relations internationales, de la diplomatie et de l’Union européenne.
En parallèle de ses programmes d’études, l’Académie diplomatique organise un grand nombre de manifestations publiques, réunissant des personnalités issues de la politique, de la diplomatie, de l’économie et de la culture. Deux grandes conférences sur des problématiques actuelles sont également organisées chaque année, comme celle sur « L’Islam en Europe » en 2007 et celle sur le « Printemps de Prague : la fin d’une illusion » en 2008.
L’Académie diplomatique de Vienne occupe un ancien palais impérial au centre de la ville, qui offre un cadre d’étude exceptionnelle à ses étudiants. Le club des anciens élèves leur donne la possibilité de nouer et de conserver des contacts entre eux.
Parmi les anciens élèves de l’AD, on retrouve Celso Amorim, l’ancien ministre des affaires étrangères du président brésilien et contributeur du FEM, Lula. Amorim qui a également été représentant du Brésil aux Nations unis s’est rendu à Davos en 2007.
On compte également de nombreux ambassadeurs ou personnalités politiques et cadres d’institutions internationales, comme l’ancienne présidente de la République de Croatie, Kolinda Grabar-Kitarović, le directeur à la Commission européenne, Friedrich Hamburger, le directeur général au Conseil de l’Europe, Leopold Maurer, la directrice générale au ministère des Affaires étrangères d’Albanie, Cela Fatimir ou la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Europe et l’Asie, Shigeo Katsu.
Parmi les professeurs, on peut citer les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Karin Kneissl, qui fut ministre fédérale autrichienne de l’Europe, de l’Intégration et des Affaires étrangères, Wilhelm Kohler, Michael Plummer et Adam Roberts.