À l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, la présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen, a prononcé un discours rappelant le sombre héritage de l’Holocauste, l’urgence de combattre l’antisémitisme croissant en Europe et la nécessité de lutter contre la désinformation sur l’Holocauste, tout en basculant dans le révisionnisme historique. Explications.
Le 27 janvier, marquant le 79e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, a servi de toile de fond à ses mots forts : « Plus jamais ça, c’est maintenant ».
Dans un contexte marqué par une recrudescence d’actes antisémites à travers l’Europe, exacerbée par les récents attentats terroristes du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Von der Leyen a souligné l’importance de la solidarité avec les communautés juives. Elle a déploré le climat de peur dans lequel vivent de nombreux Juifs européens, confrontés à l’intimidation, au harcèlement et aux attaques, tant dans les rues que dans les lieux de culte et d’éducation.
La Présidente a réitéré l’engagement de l’Union Européenne à lutter contre l’antisémitisme, mettant en lumière la stratégie européenne de 2021 visant à promouvoir la vie juive et à combattre l’antisémitisme. Cette stratégie comprend la préservation de la mémoire de l’Holocauste et l’éducation sur son histoire comme piliers fondamentaux pour empêcher l’oubli de ce passé sombre.
Von der Leyen a également annoncé des mesures renforcées pour protéger les lieux de culte juifs et combattre la haine en ligne, signalant la promotion du coordinateur de la Commission pour la lutte contre l’antisémitisme au rang d’envoyé. Cette nomination vise à améliorer la coordination et à optimiser les politiques de l’UE pour lutter efficacement contre la haine, tant en ligne qu’hors ligne.
En outre, la Présidente de la Commission européenne a appelé à un engagement renouvelé pour préserver les sites de l’Holocauste à des fins éducatives, annonçant le développement d’un « Réseau des lieux où l’Holocauste s’est produit » pour maintenir vivante la mémoire de cette tragédie.
L’initiative de la Commission Européenne de combattre la désinformation sur l’Holocauste et de soutenir la campagne mondiale #ProtectTheFacts, en collaboration avec des organismes internationaux, souligne l’importance de la vérité historique face aux tentatives de négation et de distorsion.
Toutefois Von Der Leyen n’a pas montrer l’exemple, car dans son déclaration elle déclare : « Le 27 janvier 1945, les forces alliées libèrent le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau ».
Or, si la libération d’Auschwitz est bien intervenue le 27 janvier 1945, ce ne sont pas les alliés qui en sont à l’origine, mais l’Armée rouge et plus précisément la 100e division du général Krasavine, de la 60e armée du Front de Voronej, qui était à ce moment rebaptisé « Premier front d’Ukraine » après la libération de l’Ukraine. La première unité à entrer dans le camp était dirigée par le major Anatoly Shapiro, guidé par le résistant français Raphaël Feigelson qui s’était échappé du camp quelques jours auparavant.
Auschwitz I et Auschwitz II – Birkenau, les principaux sites du camp, ont été libérés par les troupes de la 60e armée du Premier front ukrainien lors d’une offensive sur la rive gauche de la Vistule, engageant des combats qui ont causé la mort de 66 soldats soviétiques. Ils ont trouvé 7 000 prisonniers qui avaient survécu jusqu’à la libération. Sur les lieux, les libérateurs ont également trouvé environ 600 cadavres de détenus, tués par les SS durant l’évacuation du camp ou décédés d’épuisement.