Le campus des Berges du Rhône de l’université Lyon 2 a été évacué par les forces de l’ordre ce mercredi 16 octobre au matin. Depuis deux jours, il était occupé par le collectif des « sans-fac », soutenu par des militants de l’Unef et la France Insoumise, demandant l’intégration de 27 étudiants refusés en licence et master.
Le collectif des « sans-fac », composé d’une vingtaine de militants, avait installé des tentes dans la cour centrale du campus depuis le lundi 14 octobre. Leur revendication principale était l’inscription de 27 étudiants de l’université, refusés dans plusieurs cursus, notamment en licence et master. Cette action visait à dénoncer la saturation des filières et le manque de places pour les étudiants en attente d’admission.
Tensions avec les étudiants de l’UNI
Le mardi 15 octobre, des tensions sont survenues entre les militants du collectif et des membres du syndicat étudiant de droite, l’UNI Lyon. Ce dernier distribuait des tracts devant la faculté pour protester contre « la zadisation et la bordélisation » de l’université. Des affrontements auraient eu lieu entre les deux groupes, certains individus masqués se revendiquant « antifas » ayant repoussé les militants de l’UNI. Une plainte aurait été déposée à la suite de ces incidents.
Une évacuation sans heurts
Malgré plusieurs discussions entre la présidence de l’université et les membres du collectif, l’occupation a perduré, obligeant la direction à demander l’intervention des forces de l’ordre. Ce mercredi matin, peu après 7 heures, la police est intervenue pour évacuer la dizaine d’étudiants encore présents sur le campus. L’opération s’est déroulée dans le calme, selon la préfecture de Lyon.
L’université appelle au dialogue
Dans un communiqué publié à l’issue de l’évacuation, la présidence de l’université a rappelé avoir mené des discussions avec le collectif des « sans-fac » et examiné les dossiers des étudiants concernés. Toutefois, elle a précisé qu’elle ne pouvait pas procéder à des inscriptions « sous la pression » et sans évaluation pédagogique. L’université s’est engagée à poursuivre l’examen individuel des dossiers et a appelé au retour d’un dialogue apaisé.
Afin de protester contre la « répression » qu’ils ont subi ce matin les « sans fac » appellent à une manifestation à 16h sur le campus de la Porte des Alpes.