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Image : Chat GPT X X-Pression média.

Suppressions d’emplois chez ArcelorMittal : les sidérurgistes manifestent devant le siège à Paris

Les travailleurs d’ArcelorMittal se sont massés devant le siège du groupe à Paris, mardi 13 mai 2025, pour protester contre le projet de suppression de 636 postes, qui touchera notamment 194 salariés à Florange (Moselle). Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’un Conseil économique et social (CSE) extraordinaire convoqué jusqu’au 15 mai, durant lequel la direction du leader mondial de l’acier doit présenter les détails de cette réorganisation sociale.

Les métallos d’ArcelorMittal, majoritairement soutenus par la CGT, ont exprimé leur opposition totale à ce plan social. Le délégué CGT de Florange, Lionel Burriello, a déclaré devant les manifestants : « Aujourd’hui, nous faisons une démonstration de force avec l’ensemble des sites. On en a marre de subir, autant sur le plan social que sur la casse industrielle. » La CGT demande que le projet soit suspendu pour permettre des discussions avec l’État et l’Europe.

Les partis de gauche, dont La France Insoumise (LFI) et le Parti Communiste Français (PCF) avec Fabien Roussel se sont également joints au soutien des manifestants. Parmi les revendications, la nationalisation d’ArcelorMittal a été mise en avant comme solution pour contrer les suppressions d’emplois, jugées inacceptables par les travailleurs.

Des tensions croissantes au sein des sites ArcelorMittal

Les tensions sont particulièrement vives sur le site de Florange. La direction du groupe, accusée de ne pas respecter ses engagements envers les employés, fait face à une contestation croissante. Des salariés de diverses filiales, comme AMPB Lorraine à Uckange (Moselle), ont également participé aux manifestations, soulignant l’impact direct de ces licenciements sur l’ensemble des sites.

Le soutien d’une partie des syndicats

Si la CFDT, majoritaire sur le site de Florange, rejette également le plan social, elle n’a pas appelé à manifester. Toutefois, des militants du syndicat ont rejoint la mobilisation en soutien aux travailleurs. ArcelorMittal France emploie encore près de 7 500 salariés, et cette annonce de suppressions de postes suscite une forte inquiétude au sein de l’entreprise. En 2024, l’entreprise a pourtant touché 300 millions d’euros d’aides publiques.

Sophie Binet appelle à une réindustrialisation de la France

Sophie Binet, porte-parole de la CGT, a exprimé sa ferme opposition aux actions d’ArcelorMittal, soulignant que la fermeture de l’entreprise serait catastrophique pour l’industrie en France et en Europe, car l’acier est essentiel à toute industrie. Elle a rappelé que l’Europe a été fondée sur le charbon et l’acier, et que l’histoire d’ArcelorMittal est marquée par des privatisations et des suppressions massives d’emplois depuis le rachat d’Arcelor par Mittal en 2006. Elle a dénoncé les promesses non tenues de Mittal et a demandé une nationalisation d’ArcelorMittal, citant des exemples de nationalisations réussies en Grande-Bretagne et en Italie. Selon elle, il est inadmissible que l’État continue à soutenir ArcelorMittal avec des aides publiques, qui ne profitent pas aux salariés, mais aux actionnaires. Elle a appelé à une réindustrialisation véritable et à un investissement dans les services publics, notamment les hôpitaux et les écoles, au lieu de continuer à soutenir une entreprise qui ne respecte pas ses engagements envers la France.

Vers une évolution du secteur sidérurgique ?

Ce projet de réduction d’effectifs dans un groupe aussi emblématique de l’industrie sidérurgique en France soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir du secteur. Les syndicats et les partis politiques appellent à une prise de position plus ferme de l’État face à ce qu’ils considèrent comme une menace pour l’emploi et l’industrie locale.

Source : BFMTV.

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