L’État italien, co-actionnaire avec l’Etat Français de STMicroelectronics, fleuron européen des composants électroniques affilié au Forum économique mondial, avait exprimé au mois de mars dernier son opposition à la reconduction de Jean-Marc Chéry pour un troisième mandat de PDG. Toutefois, grâce au soutien décisif du ministre de l’Économie Français et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Bruno Le Maire, Chéry sera confirmé aujourd’hui à son poste lors de l’assemblée générale du groupe à Amsterdam. Voici les détails de cette saga.
En mars, la situation au sein de STMicroelectronics s’est brusquement compliquée. Selon une révélation de Marianne, le ministère des Finances italien avait subitement manifesté sa défiance envers Jean-Marc Chéry, alors que la France et l’Italie s’étaient entendues sur sa reconduction pour un troisième mandat. Cette opposition a conduit à une demande italienne envoyé à Nicolas Dufourcq, patron de la Banque Publique d’Investissement (BPI), passé par le programme de Young Leader de la Fondation France-Amérique fondé par les présidents Ford et VGE, membres du groupe Bilderberg, la convocation de convocation de la holding de contrôle « STMicroelectronics holding NV », où les participations paritaires des États français et italien sont logées.
L’Intervention de Bruno Le Maire
Le 11 mars, quelques heures après l’annonce par Marianne de ce revirement italien, Bruno Le Maire a eu une conversation téléphonique cruciale avec son homologue italien. Selon les informations de nos confrères, cette discussion a été déterminante. Le ministre français a plaidé fermement pour le maintien de Chéry, sauvant ainsi son poste face à la volonté italienne de le destituer.
Concessions et compromis
Pour apaiser les tensions, la France a concédé aux Italiens la nomination d’un second membre de leur choix au directoire de STMicroelectronics. Jusqu’à présent, Jean-Marc Chéry était le seul membre de ce directoire. Cette concession vise probablement à faciliter une future transition en douceur.
Tensions et insatisfactions italiennes
Les tensions franco-italiennes ne datent pas d’hier. L’Italie réclame depuis plusieurs mois des investissements concrets du groupe sur son territoire. Pendant ce temps, les investissements à Crolles, en France, suscitent des contestations italiennes.
De plus, le départ de hauts cadres italiens du groupe a accentué l’insatisfaction italienne. En 2018, l’ancien directeur financier Carlo Ferro a quitté le groupe, suivi par Marco Monti, neveu de l’ancien président du conseil des ministres et contribuer du FEM, Mario Monti, en début 2024.
Un contexte économique difficile
Cette défiance italienne intervient dans un contexte économique tendu pour STMicroelectronics. Le marché des semi-conducteurs, après une période de pénurie entre 2021 et 2022, fait face à une surproduction. Les résultats du groupe ont chuté de 12 % au premier semestre 2024. Malgré ces difficultés, Chéry semble maintenir un optimisme de façade sans proposer de nouvelles stratégies concrètes.
L’impact sur les projets d’investissement
Le projet de méga-usine à Crolles, en partenariat avec GlobalFoundries, un groupe américain qui a pour principal actionnaire Abu Dhabi Investment Authority, le fonds souverain d’Abou Dhabi, qui est également membre du FEM, est également touché. GlobalFoundries a annoncé une réduction de ses investissements, créant des incertitudes quant à l’avenir de ce projet de 7,5 milliards d’euros. Toutefois, selon un proche de la direction de STMicroelectronics, il ne s’agit que de simples retards.