Après avoir réussi à récupérer le booster Super Heavy, l’entreprise d’Elon Musk vient d’annoncer une nouvelle prouesse technique : la manœuvre de retournement et l’atterrissage du vaisseau Starship dans l’océan Indien lors de son cinquième vol d’essai, préfigurant sa récupération prochaine par Mechazilla, les bras mécaniques de la Starbase. Mais d’autres étapes cruciales vont suivre avant d’envisager de se diriger vers la Lune ou Mars. L’une d’entre elles consistera à faire un stop en orbite basse terrestre, une nécessité technique due à la consommation énergétique importante requise pour quitter la surface de la Terre. Une fois en orbite, le Starship devra être ravitaillé pour continuer sa route.
Le ravitaillement sera assuré par d’autres vaisseaux Starship agissant comme des « camions-citernes » en orbite. Ces navettes viendront se connecter au vaisseau principal pour effectuer un transfert d’ergols, ces substances propulsives indispensables au voyage spatial.
Le choix de la NASA et les critiques de Jeff Bezos
La NASA a sélectionné SpaceX pour son projet Artemis, visant à retourner sur la Lune. Cependant, ce choix n’a pas fait l’unanimité, notamment chez Jeff Bezos, le fondateur de Blue Origin, qui n’a pas manqué de critiquer revanchard, l’approche de SpaceX. Il a qualifié le projet de Musk d’« immensément complexe et à haut risque », estimant qu’il faudrait jusqu’à 16 vaisseaux Starship pour assurer un ravitaillement complet. Selon lui, cela rendrait l’opération trop compliquée, une critique jugée exagérée par de nombreux ingénieurs, comme Richard Heidmann, dans le livre d’Olivier Lascar consacré à Elon Musk.
Une démonstration technique prévue l’année prochaine
Sur la plateforme X (anciennement Twitter), un ingénieur physicien a rappelé que SpaceX prévoit de démontrer le transfert de propulseur de vaisseau à vaisseau dès l’année prochaine. Musk avait déjà comparé de manière humoristique la manœuvre de récupération du Super Heavy, à une « étreinte historique ». Le milliardaire avait également plaisanté sur le caractère suggestif du ravitaillement. « Il est difficile de ne pas faire en sorte que cela paraisse un peu coquin, car il s’agit de deux vaisseaux qui se connectent et effectuent un transfert de fluide », avait déclaré Musk, qui ne cesse de se préoccuper de la baisse de la natalité sur terre, alors que la colonisation de Mars va nécessiter des candidats nombreux au voyage.
Optimisme et avancées vers l’avenir
Cette étape technique du projet Starship montre les ambitions de SpaceX de repousser les limites de l’exploration spatiale. Avec l’optimisme caractéristique d’Elon Musk, l’entreprise continue de préparer la prochaine génération de missions spatiales, avec en ligne de mire des voyages habités vers la Lune et, à terme, vers Mars. Entre prouesses techniques et petites touches d’humour, SpaceX poursuit sa conquête spatiale, prônant un message de paix et d’optimisme pour l’avenir.