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Gabriel Attal. Image : Capture d'écran compte X de Gabriel Attal.

Saint-Denis : Gabriel Attal dénonce les attaques de l’extrême droite contre la justice et les institutions

Lors d’un rassemblement organisé par Renaissance ce dimanche 6 avril 2025 à la cité du cinéma de Saint-Denis, Gabriel Attal, ancien Premier ministre, young global leader du Forum économique mondial et actuel leader du parti présidentiel, a vivement critiqué le Rassemblement national (RN), accusant notamment l’extrême droite de « s’attaquer à nos juges et à nos institutions ».

En marge d’un rassemblement organisé simultanément par le RN à Paris, en soutien à Marine Le Pen après sa condamnation judiciaire, Gabriel Attal a choisi de durcir le ton face au parti d’extrême droite lors d’un rassemblement qui avait tout l’air d’un pré-meeting pour la présidentielle 2027. « Gardons intact cet attachement à la moralisation de la vie politique et à nos institutions », a lancé l’ancien Premier ministre, dénonçant une tentative du RN de discréditer la justice et l’État de droit en France.

Attal a insisté sur la nécessité, selon lui, de « ne jamais disqualifier une décision de justice », faisant ainsi directement référence à la mobilisation organisée par le RN contre la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires européens.

Alors que Marine Le Pen n’hésite pas à comparer sa situation avec celle d’Alexeï Navalny, Attal l’a taxé d’être « l’un des pions de son bourreau ».

Gabriel Attal s’en est également pris à LFI. « Ils prétendent lutter contre le racisme, alors qu’ils propagent l’antisémitisme. Ils prétendent lutter pour le féminisme, mais ils déroulent le tapis rouge à l’islamisme », a-t-il affirmé.

Renaissance souhaite devenir une force centrale face aux extrêmes

Face à ce qu’il considère comme la montée des extrêmes, Gabriel Attal a appelé à ne plus simplement « résister », mais à devenir une véritable « force d’attraction » capable de fédérer largement les électeurs autour du bloc central. « Passons du bloc central à la dynamique totale pour les élections municipales et toutes les échéances à venir », a-t-il exhorté lors de ce rassemblement.

Le Premier ministre François Bayrou a lui aussi défendu le respect absolu des institutions, considérant qu’organiser une manifestation contre une décision judiciaire était « ni sain ni souhaitable ».

Vives réactions au sein du RN

Les propos tenus par Gabriel Attal ont suscité une réaction immédiate au sein du RN. Sébastien Chenu, vice-président du parti d’extrême droite, a rappelé que son parti respectait l’institution judiciaire et rejetait fermement toute pression exercée sur les juges. Toutefois, le RN a récemment lancé une pétition contre ce qu’il qualifie de « dictature des juges ».

Louis Aliot, maire RN de Perpignan également condamné dans le même procès que Marine Le Pen, a attaqué personnellement Gabriel Attal, affirmant qu’il « ose tout » pour avancer sa carrière présidentielle, notamment en « jouant une carte » très personnelle pour les élections de 2027.

Renaissance affiche l’unité, mais évite les sujets sensibles

À l’origine, cette rencontre de Renaissance devait clôturer les états généraux du parti lancés par Gabriel Attal en décembre dernier. Si l’unité apparente entre les différentes composantes du bloc central (Renaissance, MoDem, Horizons) a été mise en avant, aucun sujet sensible, tel que la désignation d’un candidat commun à la présidentielle ou la fusion éventuelle Renaissance-MoDem, n’a été abordé clairement, laissant ouvertes plusieurs questions stratégiques pour l’avenir politique du bloc central.

Source : Le Parisien

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