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Brésil : une « mégaopération » démantèle l’emprise du premier groupe de narcotrafiquants sur le secteur des biocarburants

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La police brésilienne a frappé un vaste réseau criminel lié au Premier commando de la capitale (PCC), principal cartel du pays. L’organisation contrôlait plus de 1 000 stations-service, un terminal portuaire et plusieurs usines d’éthanol frauduleux, révélant l’ampleur de son infiltration dans l’économie légale.

Au Brésil, les autorités viennent de lever le voile sur l’un des volets les plus sophistiqués du narcotrafic moderne. Dans le cadre d’une « mégaopération » policière, le Premier commando de la capitale (PCC), groupe criminel tentaculaire considéré comme le premier cartel du pays, a vu l’un de ses réseaux logistiques et financiers les plus discrets mis à nu : son contrôle partiel du secteur des biocarburants.

Selon les enquêteurs, l’organisation criminelle disposait d’un véritable empire parallèle. Pas moins de 1 000 stations-service, réparties dans plusieurs États brésiliens, servaient à écouler du carburant frelaté. À cela s’ajoutaient un terminal portuaire stratégique et quatre usines de production d’éthanol, cœur d’un système qui mélangeait carburants légaux et illégaux afin de blanchir d’importantes sommes issues du trafic de drogue.

Cette découverte illustre l’ampleur de la stratégie du PCC, qui, au-delà de la cocaïne et des routes d’exportation vers l’Europe et l’Afrique, a su infiltrer des pans entiers de l’économie légale. Le secteur énergétique, notamment celui des biocarburants, constitue une opportunité de revenus massifs et un outil de blanchiment efficace, à l’abri d’un marché en pleine expansion au Brésil.

Le PCC, né dans les années 1990 dans les prisons de São Paulo, s’est imposé comme un acteur central du crime organisé en Amérique latine. Sa puissance financière, estimée à plusieurs milliards de dollars, repose autant sur ses trafics illicites que sur sa capacité à recycler ses profits dans des activités apparemment légitimes.

Les autorités brésiliennes, qui se félicitent d’avoir porté un coup sévère à l’organisation, restent toutefois prudentes. Ce réseau démantelé n’est probablement qu’une partie de l’appareil économique tentaculaire du PCC. La lutte contre l’infiltration mafieuse dans l’économie légale, qu’il s’agisse de la finance, de l’immobilier ou de l’énergie, s’annonce comme un défi central pour l’État brésilien.

Sources :
Le Monde – « Au Brésil, une “mégaopération” contre le premier groupe de narcotrafiquants du pays révèle son emprise sur le secteur des biocarburants » – lien

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