Fils aîné de Nicolas Sarkozy, Pierre Sarkozy, connu sous le pseudonyme Mosey, a mené une carrière singulière entre production musicale et mondanités. Derrière ses collaborations artistiques, son nom a aussi été cité dans plusieurs affaires mêlant culture, politique et affaires internationales.
Né le 24 août 1985 à Neuilly-sur-Seine, Pierre Sarkozy de Nagy-Bocsa, dit Mosey, est le fils aîné de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli. Parrainé par Cécilia Martin, future épouse de son père, il grandit au sein d’un environnement où la politique et la vie médiatique occupent une place centrale, mais choisit très tôt de s’orienter vers un tout autre univers : celui de la musique.
Sous l’alias Mosey, il s’introduit discrètement dans le milieu du hip-hop français au début des années 2000, collaborant avec le rappeur Poison sans révéler sa véritable identité. Ce n’est qu’en 2007, lors de l’accession de son père à l’Élysée, que le secret est éventé. Fondateur du label Da Cream Chantilly, il compose pour plusieurs artistes dont Poison, David Banner ou encore Doc Gynéco. Mosey participe aussi à la bande originale du film Seuls Two d’Éric et Ramzy et à celle de l’émission Rayon X des frères Bogdanov. En 2010, sa notoriété dépasse les frontières : Puff Daddy le surnomme alors le « Prince of France ».
Ses activités le mènent également à des scènes plus officielles, comme lors d’une soirée organisée en 2015 pour le 67e anniversaire de l’État d’Israël. En 2017, il réalise un remix de Miss You des Rolling Stones, morceau repris ensuite par Carla Bruni dans son album French Touch.
Bien qu’il ait rarement commenté la carrière politique de son père, Pierre Sarkozy s’est ponctuellement impliqué localement, notamment à Neuilly-sur-Seine, et a apporté son soutien à son frère Jean lors de ses débuts en politique en 2008.
Cependant, sa trajectoire artistique et mondaine a été éclipsée à plusieurs reprises par des controverses. En 2012, il est rapatrié d’Ukraine à bord d’un Falcon présidentiel, à la suite d’une intoxication alimentaire, un déplacement évalué à près de 40 000 euros selon Rue 89, qui soulignait le caractère disproportionné de l’opération. Dix ans plus tard, en octobre 2022, Mediapart affirme que Pierre Sarkozy aurait joué un rôle d’intermédiaire dans les discussions autour du rachat du Paris Saint-Germain par le Qatar au début des années 2010. Selon l’enquête, l’homme d’affaires Sébastien Bazin, alors actionnaire majoritaire du club, aurait sollicité Mosey pour obtenir une intervention de son père auprès des autorités qataries afin de négocier un prix plus avantageux. À la suite de la transaction, le groupe Accor, dirigé par Bazin, aurait rémunéré Pierre Sarkozy pour plusieurs prestations.
Entre musique, mondanités et réseaux d’influence, le parcours de Mosey témoigne des passerelles parfois ténues entre art et politique, mais aussi des zones d’ombre qui entourent certaines alliances franco-qataries dans le monde du sport et des affaires.
Sources :
Wikipédia, Rue 89, Médiapart.