Le Parlement néo-zélandais a brièvement été suspendu ce jeudi 14 novembre, lorsqu’un groupe de députés maoris a effectué un haka en pleine séance. Ce geste symbolique visait à perturber le vote préliminaire d’une réforme contestée visant à revoir le traité de Waitangi, document fondateur de la gouvernance entre la Couronne britannique et les peuples maoris depuis 1840.
Le roi Charles III, membre du groupe reste en effet le chef d’Etat officiel du pays, représenté depuis le 21 octobre 2021 par la Gouverneure générale de la Nouvelle-Zélande, Cindy Kiro.
Signé entre la Couronne et plus de 500 chefs maoris, le traité de Waitangi reste un pilier de la politique néo-zélandaise, bien que sa traduction en anglais et en maori laisse place à des interprétations divergentes. La réforme, proposée par le parti ACT New Zealand de la coalition centre-droite, cherche à inscrire dans la loi une interprétation plus stricte du traité, ce qui inquiète les populations indigènes du pays.
Face à cette initiative, un mouvement national de protestation a pris forme. Des centaines de Maoris et leurs partisans ont lancé une marche de neuf jours à travers le pays pour exprimer leur opposition, avec un grand rassemblement prévu à Wellington, la capitale, mardi prochain. Bien que le projet de loi ait passé une première lecture, il semble peu probable qu’il soit adopté, les partenaires de la coalition ne soutenant pas la réforme au-delà de cette étape initiale.