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Christian Estrosi. Photo : @Joao Pedro Correia

Nice : Estrosi refuse de retirer le drapeau israélien malgré la sommation du préfet

Le préfet des Alpes‑Maritimes, Laurent Hottiaux, a demandé, ce lundi 16 juin, au maire de Nice, Christian Estrosi, de retirer le drapeau israélien hissé sur le fronton de la mairie pour respecter la neutralité des bâtiments publics. L’édile niçois a catégoriquement refusé, affirmant qu’il restera jusqu’à la libération de tous les otages du Hamas à Gaza.

La préfecture a adressé une lettre officielle à la mairie pour rappeler que les drapeaux étrangers, israéliens, palestiniens ou autres, sont interdits sur les bâtiments publics, selon le principe de neutralité du service public. Une circulaire sera prochainement adressée à l’ensemble des communes des Alpes‑Maritimes pour en rappeler l’application.

Estrosi reste sur sa position

Christian Estrosi a répondu fermement que le drapeau restera en place « tant que le dernier otage sera rendu à sa famille », conformément à son engagement de solidarité pris après les attaques du 7 octobre 2023. Il a précisé : « J’ai pris des engagements face aux Niçois » et entend les honorer « contre toutes les formes d’antisémitisme et d’antisionisme ».

Écho judiciaire et tensions locales

Plusieurs recours ont été déposés devant le tribunal administratif par des Niçois qui estiment que cet acte envoie un message politique inapproprié. Toutefois, un recours en urgence a été rejeté fin mai 2024, le tribunal estimant qu’il n’était pas justifié pour le moment. Parallèlement, des manifestations pro‑palestiniennes récurentes se tiennent devant la mairie, avec pour point de convergence la présence du drapeau israélien.

Une question de symbolique nationale

Le préfet rappelle que, selon la réglementation en vigueur, seules les couleurs nationales (français et européen) sont autorisées en permanence sur les édifices publics. Toute utilisation de drapeaux étrangers est tolérée uniquement de façon temporaire et dans un cadre officiel précis.

Un débat au-delà de Nice

Le cas niçois intervient dans un climat national de questionnements et de réactions croisées : la préfecture des Hauts‑de‑Seine a également demandé le retrait du drapeau palestinien à Gennevilliers pour les mêmes motifs.

Certains élus dénoncent un «  deux poids, deux mesures  », soulignant que des drapeaux ukrainiens ont été tolérés sans sanction auparavant.

Source : Nice-Matin.

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