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Photo : @Anaïs Belouassa Cherifi

Municipales 2026 à Lyon : Grégory Doucet, victime collatérale des attaques de la candidate LFI contre le PS

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À Lyon, la bataille des municipales vire à la guerre ouverte entre alliés du Nouveau Front Populaire. Anaïs Belouassa-Cherifi, députée et candidate LFI à la mairie, multiplie les attaques contre le PS de Sandrine Runel, soutien du maire écologiste sortant Grégory Doucet. Ce dernier, qui prône l’union de la gauche, se retrouve pris au piège d’une fracture idéologique de plus en plus visible.

La campagne lyonnaise pour les municipales de 2026 prend des allures de champ de bataille. Après avoir éreinté Jean-Michel Aulas, candidat favori de la droite et du centre, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône et représentante de La France insoumise, tourne désormais ses critiques vers ses anciens alliés du Nouveau Front Populaire. Sa cible : le Parti socialiste, et plus précisément Sandrine Runel, députée PS du Rhône et figure de la majorité écologiste de Grégory Doucet.

Lors du lancement de sa campagne, jeudi 6 novembre, la candidate LFI avait déjà marqué sa différence, dénonçant le « manque de démocratie participative » de l’équipe sortante et promettant de « remettre en place une pratique quotidienne de la démocratie ». Mais c’est sur les réseaux sociaux qu’elle a durci le ton ces derniers jours, accusant Sandrine Runel de trahir l’esprit du programme commun du NFP.

Au cœur de la polémique, un amendement défendu par la députée socialiste visant à autoriser, avec l’accord de l’assuré, le télétravail pour les malades en arrêt, notamment les personnes atteintes du Covid. Anaïs Belouassa-Cherifi y voit une atteinte au droit au repos et une dérive sociale grave : « Grégory Doucet, cautionnez-vous le projet de votre numéro deux ? », interroge-t-elle publiquement sur X (ex-Twitter), sans obtenir de réponse.

Cette attaque s’ajoute à une série de piques déjà adressées à ses collègues du PS, qu’elle accuse de « lâcher le programme du NFP » au profit de compromis budgétaires avec le gouvernement. « Le gouvernement les remercie pour les 12 milliards pris aux précaires », a-t-elle ironisé ce week-end, après l’examen du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée.

Face à ces attaques, la maire écologiste du 1ᵉʳ arrondissement, Yasmine Bouagga, a tenté d’appeler à la raison : « L’adversaire, c’est Aulas », a-t-elle rappelé, dans une tentative de recentrer la gauche sur l’enjeu électoral principal. Mais le rappel à l’ordre peine à apaiser les tensions.

Le dernier sondage OpinionWay, publié fin octobre, souligne l’ampleur du défi : Jean-Michel Aulas, soutenu par la droite et les macronistes, recueillerait 47 % des intentions de vote au premier tour, loin devant Grégory Doucet, crédité de 24 %, et Anaïs Belouassa-Cherifi, oscillant entre 10 % et 15 %.

De quoi nourrir les sarcasmes du camp adverse. Pierre Oliver, maire LR du 2ᵉ arrondissement rallié à Aulas, raille « une gauche qui se déchire » tandis que la candidate RN Tiffany Joncour commente la scène d’un simple émoji « pop-corn ».

La députée LFI, elle, assume sa stratégie solo : pas de liste commune au premier tour, conformément à la ligne nationale de son parti, mais la porte entrouverte à un ralliement au second. « Il faut que notre discours se diffuse à gauche, c’est nécessaire », a-t-elle plaidé jeudi devant la presse.

Reste à savoir si, d’ici là, les blessures ouvertes par cette guerre interne ne condamneront pas définitivement l’union de la gauche lyonnaise.

Sources :
Actu Lyon – « Municipales 2026 à Lyon : LFI charge le PS, Grégory Doucet otage de la guerre à gauche » – publié le 10 novembre 2025

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