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Lyon : quatre morts dans un incendie dans un squat près de la Part-Dieu, le quartier sous le choc

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Un incendie s’est déclaré tôt ce lundi 20 octobre au 245 rue André-Philip, dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon. Quatre personnes ont perdu la vie dans les sous-sols d’un immeuble squatté. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes du drame, tandis que la Ville a mis en place une cellule d’urgence pour les riverains et rescapés.

Le drame s’est joué à l’aube, dans l’un des quartiers les plus fréquentés de Lyon. Vers 5 h 10 ce lundi 20 octobre 2025, un incendie s’est déclaré dans le sous-sol d’un immeuble d’habitation de dix étages, situé 245 rue André-Philip, à proximité de la Part-Dieu, dans le 3ᵉ arrondissement. Selon la préfecture du Rhône, quatre personnes – deux femmes et deux hommes – ont trouvé la mort, vraisemblablement asphyxiées par les fumées.

Malgré l’intervention rapide des secours, les victimes étaient en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des sapeurs-pompiers. Leur décès a été constaté peu après. D’après les premières constatations, elles ne figuraient pas parmi les locataires de l’immeuble : elles occupaient illégalement le sous-sol, transformé depuis plusieurs jours en squat de fortune.

« Ce sont les fumées qui ont provoqué leur décès », a précisé à nos confrèresères d’actuariats Lyon, Fabrice Rosay, secrétaire général de la préfecture du Rhône, sur place dans la matinée.

Une intervention massive des secours

Pas moins de 78 sapeurs-pompiers et 34 engins ont été mobilisés pour maîtriser les flammes, appuyés par quatre équipes du SAMU. Le feu, très localisé, a pu être totalement éteint vers 7 h. Un périmètre de sécurité a immédiatement été établi par la police nationale.

Selon les autorités, dix autres personnes ont été examinées, mais aucune n’a été blessée. Un gymnase a été ouvertpar la Ville pour accueillir temporairement les habitants évacués, et une cellule médico-psychologique a été activée pour les accompagner. Vers 9 h 20, les locataires ont pu regagner leurs appartements, le sinistre n’ayant touché que les caves.

Un squat signalé quelques jours avant le drame

La maire du 3ᵉ arrondissement, Marion Sessiecq, a confirmé la présence d’un squat connu des services municipaux. Le Centre communal d’action sociale (CCAS) avait d’ailleurs déposé une pré-plainte le 16 octobre, alertant les autorités de la situation.

Émotion et réactions politiques

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, s’est rapidement rendu sur place. Dans un communiqué, il a exprimé sa “profonde émotion” et sa “compassion envers les victimes et leurs proches”, tout en saluant « la mobilisation rapide et exemplaire » des secours.

L’émotion a aussi gagné la classe politique locale. Sur X (ancien Twitter), la députée LFI Anaïs Belouassa Cherifis’est dite « profondément attristée par l’incendie ayant coûté la vie à quatre personnes ».

La député écologiste Marie-Charlotte Garin a également eu un mot pour les « quatre personnes décédées », « leurs proches » et les « habitants bouleversés par ce drame ».

Le candidat aux municipales Jean-Michel Aulas, également sur X, a partagé sa « tristesse immense » et appelé à « un travail collectif pour prévenir la précarité et le mal-logement ».

Une enquête ouverte

La police scientifique a été dépêchée sur place dans la matinée pour procéder aux premières constatations. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête afin de déterminer les causes précises du sinistre. La piste accidentelle, liée à un chauffage de fortune ou à une bougie, reste à ce stade privilégiée.

Ce drame vient rappeler la situation alarmante du mal-logement à Lyon. Le recours à des habitats de fortune ou des sous-sols insalubres est de plus en plus fréquent dans la métropole, où la crise du logement s’aggrave. Pour la Ville comme pour les associations, il s’agit désormais d’une urgence humanitaire autant que sécuritaire.

Sources :
L’Humanité, Actu Lyon, France 3.

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