Jean-Michel Aulas, ancien président de l’Olympique lyonnais et désormais candidat à la mairie de Lyon, a officialisé ce mardi 25 novembre une alliance avec Les Républicains pour les élections métropolitaines de mars. Ce rapprochement ambitionne de reprendre aux écologistes la puissante collectivité du Grand Lyon, avec Véronique Sarselli pressentie pour en prendre la présidence en cas de victoire.

À Lyon, la campagne municipale et métropolitaine franchit un tournant décisif avec l’alliance annoncée mardi entre Jean-Michel Aulas et Les Républicains. L’ancien patron de l’Olympique lyonnais, engagé depuis septembre dans une candidature à la mairie sans étiquette mais soutenue par une large coalition allant du centre à la droite, a officialisé son accord avec Véronique Sarselli, maire LR de Sainte-Foy-lès-Lyon et cheffe de file du parti pour les élections au Grand Lyon. Une entente conçue pour tenter de ravir aux écologistes une métropole devenue, depuis sa création en 2015, un véritable pivot institutionnel.

Cette alliance repose, selon Aulas, sur un principe de « clarté démocratique », une formule qui s’inscrirait dans le refus de toute entente avec les extrêmes, quel que soit le tour de scrutin. Au-delà de cette ligne politique, l’accord prévoit également une parité stricte des têtes de liste dans les quatorze circonscriptions métropolitaines. En cas de victoire en mars, Véronique Sarselli deviendrait présidente de la deuxième plus grande métropole de France, forte de ses 1,4 million d’habitants, tandis qu’Aulas entrerait dans l’exécutif métropolitain « à ses côtés ».

L’ancien président de l’OL, annoncé favori des sondages face au maire écologiste sortant, Grégory Doucet, entend capitaliser sur sa dynamique municipale pour structurer un projet à l’échelle métropolitaine, sous la bannière « Grand cœur lyonnais ». Ces dernières semaines, il avait déjà engrangé les soutiens de figures Renaissance et MoDem. Le ralliement de Véronique Sarselli, soutenue par un réseau influent de maires LR de l’agglomération, tardait toutefois à se confirmer. Son officialisation scelle désormais une unité que la candidate juge « attendue par les habitants », lesquels aspireraient, selon lui, à une alternance face au tandem écologiste en place depuis 2020.

L’enjeu est considérable : la métropole du Grand Lyon concentre un budget de près de 4 milliards d’euros, bien supérieur à celui de la ville de Lyon, et exerce des compétences majeures touchant au développement économique, à la voirie, aux collèges ou encore à l’action sociale. Son actuel président, Bruno Bernard, n’a pas encore annoncé sa candidature, mais a reçu le soutien d’une centaine de personnalités qui appellent au rassemblent derrière lui et l’annonce ne devrait pas tarder.

Sources :

Le Figaro – Article publié il y a 1 jour – lien