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Volodymyr Zelensky et Trump lors de leur rencontre au Vatican le 26 avril 2025. Image : Capture d'écran C à vous.

L’Ukraine accepte le plan de paix américain, mais rejette trois conditions

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Alors que Washington assure avoir trouvé un terrain d’entente avec Kyiv sur la quasi-totalité de son plan de paix, au moins trois points majeurs continuent de susciter de profondes divergences. Selon les informations relayées par CNN, territoires, capacités militaires et avenir euro-atlantique de l’Ukraine restent des lignes rouges pour Kiev. Ces désaccords révèlent l’ampleur des tensions diplomatiques autour d’un accord présenté comme imminent par l’administration Trump.

Selon CNN, citant une source ukrainienne directement impliquée dans les discussions, les négociations entourant le plan de paix élaboré par l’administration du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump, achoppent encore sur trois sujets essentiels, malgré un accord obtenu sur la majorité des vingt-huit propositions initiales. Ces points de blocage mettent en lumière les limites d’un rapprochement diplomatique que Washington tente pourtant de présenter comme largement abouti.

Le premier désaccord touche à la question des territoires du Donbass. Les États-Unis ont proposé que certaines zones clés passent sous le contrôle effectif de Moscou au sein d’une zone démilitarisée, suggestion jugée encore inacceptable par Kiev malgré de modestes avancées. Pour les autorités ukrainiennes, céder ces régions reviendrait à entériner une modification forcée des frontières, un geste lourd de conséquences politiques et symboliques. La source citée par CNN parle de « progrès », mais aucun arbitrage définitif n’a été acté, preuve que ce dossier demeure incandescent.

Le second point concerne la taille des Forces armées ukrainiennes. Washington souhaiterait plafonner l’armée de Kiev à 600 000 militaires, avançant des arguments de stabilité régionale. Une option que le gouvernement ukrainien refuse d’entériner pour l’heure, estimant qu’un tel plafond limiterait dangereusement ses capacités de défense dans un contexte encore instable. Cette idée de réduction stratégique ne convainc guère côté ukrainien.

Enfin, le troisième désaccord, sans doute le plus sensible sur le long terme, touche à la perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Pour Kiev, renoncer à cette trajectoire reviendrait à offrir à la Russie un droit de veto implicite sur l’élargissement de l’Alliance, ce que la source interrogée par CNN qualifie de « précédent néfaste ». L’Ukraine entend conserver son cap euro-atlantique comme garantie ultime de sécurité, en dépit des pressions américaines pour assouplir sa position afin de faciliter un compromis.

CNN souligne que ces trois éléments ne relèvent en rien de « détails techniques » ou de « points résiduels », comme le suggère la communication officielle de Washington. Ils constituent, à l’inverse, des piliers fondamentaux de toute future architecture sécuritaire européenne. Des lignes rouges assumées par Kyiv, mais également cruciales pour Moscou, rendant leur résolution particulièrement complexe.

Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, a confirmé auprès de DW que certaines questions sensibles avaient été mises « sur une voie parallèle » au fil des discussions, preuve que le plan proposé par le président américain a déjà été amendé. Selon lui, les sujets liés au statut des territoires et aux garanties de sécurité doivent être examinés directement par les chefs d’État ukrainien, américain et européens. Une façon de rappeler que ces enjeux dépassent largement le cadre d’un simple pourparler technique.

Parallèlement, Andriy Iermak, chef de l’administration présidentielle, a indiqué à Axios que le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky espérait rencontrer Donald Trump dans les prochains jours pour tenter d’aligner les positions et dégager une vision commune. Une rencontre déterminante, susceptible de marquer un tournant diplomatique majeur, mais dont l’issue demeure entourée d’incertitude tant les divergences persistent.

Sources :
CNN – 26 novembre 2025 –lien

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