Le fils cadet de l’ancien président de la République a inauguré, ce samedi 11 octobre, sa permanence de campagne à Menton, face à la mairie. Dans un discours sobre et rassembleur, Louis Sarkozy a tenté d’imposer une image de sérieux et d’enracinement local, loin de la posture polémique qui a marqué ses débuts médiatiques.
Sous un soleil d’automne éclatant, à deux pas de la mer et face à l’hôtel de ville, Louis Sarkozy a officiellement lancé sa campagne municipale à Menton, ce samedi 11 octobre 2025. Le symbole n’a échappé à personne : sa permanence, installée rue Partouneaux, se trouve littéralement en face de la mairie. Une façon, sans doute, d’afficher une ambition claire, tout en marquant une proximité physique et politique avec le centre du pouvoir local.
Quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées en fin de matinée pour assister à cette première prise de parole publique depuis l’annonce de sa candidature. Devant un auditoire mêlant curieux, soutiens et observateurs politiques, le jeune candidat de 27 ans s’est voulu apaisé et rassembleur. Loin de ses interventions plus tranchées sur les plateaux de LCI ou RMC, il a adopté un ton mesuré.
Louis Sarkozy, qui réside à Menton depuis quelques mois, a pris soin d’évoquer son attachement à la ville et sa volonté de « servir les Mentonnais avec énergie et humilité ». Un message visiblement destiné à répondre aux critiques locales qui l’accusent de parachutage.
Le candidat a également esquissé quelques priorités : dynamisation économique, préservation du patrimoine, écologie pragmatique et jeunesse active. Mais les contours de son programme restent à préciser. En filigrane, son équipe promet une campagne « à l’écoute », sans grand parti derrière lui — un choix que Louis Sarkozy présente comme « une liberté et une exigence ».
Reste que la bataille municipale s’annonce rude. Face à lui, la députée Rassemblement national Alexandra Masson, figure locale bien implantée, apparaît comme une adversaire sérieuse. D’autres candidatures issues de la majorité municipale actuelle ou du centre-droit pourraient encore compliquer le jeu.
Dans ce contexte, le fils de Nicolas Sarkozy, dont le nom reste à la fois un atout médiatique et un fardeau politique, tente de trouver son ton. Il joue la carte de la proximité et du dépassement partisan. À Menton, cette prudence n’empêche pas la curiosité — ni les attentes. Comme le glisse un militant présent à l’inauguration : « Il n’est pas sorti de l’auberge… mais il avance. »
Sources :
– Le Parisien – Matthias Galante, correspondant à Nice – « Il n’est pas sorti de l’auberge ! » : entre prudence et “renouveau”, Louis Sarkozy lance ses municipales à Menton, publié le 11 octobre 2025 – leparisien.fr