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Helmut Haussmann, Carlos Andrés Perez, Raymond Barre, Michel Camdessus et David Mulford à Davos en 1989. Photo : @WEF/FlickR

Les liens de Raymond Barre avec le Forum économique mondial et le groupe Bildrberg

Raymond Barre, proche des réseaux franc-maçons a été, membre du groupe Bilderberg et fait partie des membres fondateurs de la commission trilatérale, avant de devenir vice-président de la commission européenne, premier ministre Français et Maire de Lyon. C’est lui qui a mis le pied à l’étrier à l’économie allemand, Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial, membre lui aussi du groupe Bilderberg, lorsqu’il a voulu lancer une réunion informelle à Davos

Lors des obsèques de l’ancien maire de Lyon et franc-maçon, Gérard Collomb, l’académicien Marc Lambron a décrit la capitale des Gaules comme une « ville de foi et de secret ». C’est peut-être pour cette raison que l’ancien Premier ministre Raymond Barre y a été parachuté.

Car celui qui est né à Saint-Denis, sur l’île de la Réunion, n’avait guère de lien avec la ville, si ce n’est sa filiation avec l’économiste Lyonnais, François Perroux, que Raymond Barre qualifiait « d’éminent maître ». Passé par l’université Harvard, qui est affiliée au FEM et ayant bénéficié d’une bourse de la Fondation Rockefeller, membre du FEM, Perroux, grand spécialiste des accords de Bretton Woods, était d’ailleurs revenu entre Rhône et Saône après ses études pour occupé la fonction de Représentant des sciences économiques au Conseil supérieur de la recherche scientifique.

Les débuts en politique

Raymond Barre a enseigné l’Économie à Tunis. Il va ensuite faire partie d’une délégation française chargée d’étudier la planification russe, avec Jean-Marcel Jeanneney, qui lui proposera de devenir son chef de cabinet lorsqu’il sera nommé ministre de l’Industrie. Barre rejoint ensuite l’université de Caen. Il est alors contacté par Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances et membre du groupe Bilderberg qui organise des réunions informelles entre « grands » de ce monde, mais aussi du Bohemian Club, une société secrète quasiment exclusivement composée d’Américains, pour intégrer un groupe d’experts. Ce sera d’ailleurs VGE qui sera, avec le président Ford, à l’origine de la Fondation France-Amérique par laquelle sont passés de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Emmanuel Macron, François Hollande ou Bill Clinton.

Raymond Barre sera ensuite, de 1967 à 1973, vice-président de la Commission européenne en charge de l’Économie et des Finances sur proposition de Charles de Gaulle. Durant son mandat, il a « accepté en 1971 d’aider le jeune ingénieur et économiste allemand Klaus Schwab à organiser son premier Symposium européen du management », qui sera à l’origine de Davos, comme l’expliquait Les Échos. Le vice-président de la Commission européenne a également été à l’origine du plan Barre, un plan en deux volets, sorti en 1969. Le premier volet prévoyait une « convergence des orientations nationales » ainsi qu’une « concertation des politiques économiques » des pays européens. Le second volet fut le premier projet d’union monétaire européenne, juste après que la France ait dévalué le franc après les événements de mai 1968 et les attaques des milieux d’affaires. Selon l’économiste Frédéric Lebaron, Raymond Barre a également ouvert l’« une des premières politiques d’austérité de la période néolibérale ».

Raymond Barre figure dans la base de donnée référençant les participants aux réunions du groupe Bilderberg élaborée par Aleksander Zielinsky, professeur à l’université de Fribourg. Il est également mentionné comme l’un des membres fondateurs de l’alliance trilatérale, une organisation privée créée en 1973 à l’initiative des principaux dirigeants du groupe Bilderberg et de l’Atlantic Council on Foreign Relations, dont David Rockefeller, Zbigniew Brzezinski et le contributeur du FEM, Henry Kissinger.

Le premier ministre Raymond Barre

À l’issue de son mandat européen, Barre sera nommé ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement de Jacques Chirac par le Premier ministre et VGE. Il deviendra Premier ministre le 25 août 1976, après la démission du gouvernement de Jacques Chirac, tout en occupant le poste de ministre de l’Économie. Il mènera une fois encore une politique d’austérité économique, dite de la « rigueur ». Au début des années 80, sa cote de popularité était au plus bas, ce qui sera considéré comme l’une des causes de l’échec de VGE aux présidentielles de 1981.

Au cours des années 1980, il contribue à la revue Le Club de l’Horloge, un groupe de pensée considéré d’extrême droite, qui se dit adepte du national-libéralisme et qui soutient l’idée d’une alliance avec le Front National.

Candidat de l’UDF à l’élection présidentielle de 1988, il finira troisième, recueillant 16,5 % des votes, derrière Jacques Chirac et François Mitterrand, après avoir été un temps favori de l’élection.

La mairie de Lyon

Par la suite, il a été élu député pour la 4e circonscription de Lyon lors des législatives de 1981 et a candidaté aux municipales de 1995 à Lyon, encouragé par Jacques Chirac. Pendant son mandat, il a joué un rôle clé dans l’inscription du Vieux Lyon au patrimoine mondial de l’humanité en 1998, grâce aux efforts soutenus de Régis Neyret, tout en menant une politique d’envergure internationale.

Il a notamment profité de ses relations avec l’ancienne Première ministre de Norvège, qui a également été directrice générale de l’OMS et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Gro Harlem Brundtland, pour implanter dans la capitale des Gaules, le Bureau de l’OMS de réponse et de préparation d’urgence sanitaire à Lyon.

Il avait également invité le président chinois, Jiang Zemin, qui avait accompagné la transformation économique chinoise, faisant intégrer la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), mais qui avait aussi soutenu la répression sur la place Tian’anmen en 1989. Durant la visite du président chinois, le journal Lyon Capitale avait permis au dissident chinois Wei JingSheng d’interpeller Jiang Zemin avec un mégaphone, depuis ses bureaux qui jouxtaient l’hôtel de ville et avait organisé l’opération en passant par les traboules, dans la plus pure tradition de la Résistance lyonnaise.

Alors que Barre était maire de Lyon, Charles Millon a été réélu à la tête de la Région en 1998 avec les voix du Front national, mais verra son mandat écourté en 1999 par l’annulation de l’élection. La candidature de Millon aux municipales de 2001 divisera la droite et mènera à la victoire de Gérard Collomb.

Après le décès de Raymond Barre, une enquête pour blanchiment de fraude fiscale a été lancée par le Parquet national financier, comme l’a révélé le Canard enchaîné concernant un compte non déclaré que Barre détenait en Suisse, crédité d’environ 6,8 millions d’euros chez la Banque Crédit Suisse, qui est membre d’UBS, le groupe bancaire affilié au Forum économique mondial.

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