Dans un article paru le 8 mars 2025, Le Monde a vivement critiqué les médias du groupe Bolloré, notamment pour leur soutien supposé à la Russie et à Vladimir Poutine. Ce texte, à charge, soulève également des questions sur les conflits opposants les propriétaires des grands groupes médiatiques en France, mettant en lumière la position de Le Monde, détenu entre autres par Matthieu Pigasse, Daniel Kretinsky et Xavier Niel, gendre de Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, membre du Forum économique mondial. Le quotidien semble ne pas tolérer la défense de points de vue qui s’écartent de ceux défendus par des figures comme le contributeur du FEM, Emmanuel Macron.
Dans son analyse des médias de Vincent Bolloré, Le Monde s’insurge contre les prises de position de CNews, du Journal du Dimanche (JDD) et d’autres organes appartenant au milliardaire breton. Selon le journal, ces médias défendent ouvertement des thèses russes, tout en minimisant la menace de Vladimir Poutine.
À travers cet article, Le Monde semble dénoncer une dérive idéologique, où les voix pro-russes et trumpistes trouvent une place privilégiée dans l’espace public. Le média estime que « Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, personne en France n’osait guère afficher ses sympathies pour le président russe », mais que dpuis « le rapprochement inédit avec Moscou opéré par l’administration Trump a fait sauter ce tabou en quelques jours ». Il regrette que malgré les propos du ministre des armées, Sébastien Lecornu, ayant rappellé qu’ »il n’y a pas un agent de la DGSE [direction générale de la sécurité extérieure], pas un officier d’état-major en France qui considère que la Russie n’est pas une menace« , des médias ne suivent pas cette doxa.
Même le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, François Fillon est considéré comme suspect, lorsqu’il affirmait dans Valeurs actuelles, qu’il faut « remercier » Vincent Bolloré « d’avoir ouvert un front contre la domination des pseudo-progressistes », car il siégeait jusqu’en 2022 au conseil d’administration de deux groupes russes de pétrochimie et d’hydrocarbures.
Mais au-delà de cette critique, c’est une question de pouvoir et de contrôle qui semble sous-jacente : Le Monde défend une vision claire du monde, celle soutenu par le gouvernement et tout ce qui n’est pas conforme soutient l’ennemi désigné par le président.
Ce n’est pas seulement la position des médias de Bolloré qui est en cause, mais bien l’idée qu’une partie de l’élite médiatique française, représentée par Le Monde, ne tolère plus que d’autres voix s’élèvent contre l’agenda mondialiste qu’elle soutient.