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Le président Argenrtin et contributeur de l'agenda 2030 du Forum économique mondial, Javier Milei. Photo : @World Economic Forum / Benedikt von Loebell

Javier Milei vire un membre du ministère des Sports ayant critiqué les chants présumés racistes de l’équipe d’Argentine

Vainqueur de la Copa America, l’Argentine voit sa célébration d’après compétition être la source d’un scandale. Une affaire de racisme, qui vient de coûter le poste au Ministère des Sports de Julio Garro, qui a critiqué des chants à caractère discriminatoires envers l’équipe de France de Football, qui n’a d’ailleurs rien à voir avec ce tournoi américain. 

S’imposant un but à zéro en finale face à la Colombie grâce à un but de Lautaro Martinez de l’Inter Milan, l’Argentine est sacrée meilleure équipe de son continent.

Déjà critiquée pour avoir chanté le racisme contre les Français lors de la dernière coupe du monde au Qatar en 2022, l’Argentine et ses supporters sont une nouvelle fois au cœur d’une polémique, pour les mêmes motifs deux ans plus tard. Les événements se sont déroulés après que le milieu de terrain de Chelsea, Enzo Fernandez, a lancé un live Instagram dans lequel on entendait les premières paroles d’un chant argentin controversé : “Écoutez, faites circuler. Ils jouent en France, mais ils viennent tous d’Angola. C’est bien qu’ils courent, ils sont comme des travelos, comme la salope de Mbappé. Sa vieille est Nigériane, son vieux est Camerounais, mais sur ses papiers, il est de nationalité française”.

La FFF a porté plainte et a saisi la FIFA.

Milei renvoie Garro

Julio Garro, sous-secrétaire d’État aux Sports en Argentine, avait demandé des excuses à la sélection nationale et plus particulièrement à Lionel Messi, le capitaine de l’équipe, légende du football. Cette demande a conduit au limogeage de Julio Garro par le gouvernement de Javier Milei.

Dans un communiqué, le bureau du président Javier Milei a affirmé qu’aucun membre du gouvernement ne devrait dicter les actions ou les paroles de l’équipe nationale argentine, ou de tout autre citoyen. En conséquence, Julio Garro a été démis de ses fonctions, pour avoir critiqué cet acte présumé raciste.

Sur X, le président Javier Milei a partagé un message demandant le renvoi de Garro, critiquant l’idée que Messi devait s’excuser auprès des Européens pour un chant faisant référence aux origines africaines des joueurs de l’Équipe France. Finalement, Garro a présenté ses excuses après la controverse, remerciant Milei pour la confiance accordée et exprimant ses regrets si ses propos avaient offensé quelqu’un. Il a également nié avoir explicitement demandé des excuses à Lionel Messi, tout en réaffirmant son opposition à toute forme de discrimination. Une décision forte prise de la part du président argentin Javier Milei, affilié au Forum Économique Mondial, qui se sépare d’un membre de son gouvernement pour de simples critiques.

Une Copa America aux multiples polémiques 

Outre cette affaire argentine qui a dépassé les limites du sport et a atteint une réflexion politique, un autre évènement a fait scandale lors de ce tournoi continental se déroulant aux États-Unis. 

En effet, l’une des scènes marquantes de cette Copa America aux États-Unis s’est produite après la demi-finale entre l’Uruguay et la Colombie, qui s’est qualifiée pour la finale justement. Des violences ont éclaté entre supporters uruguayens et colombiens dans les tribunes. Certains joueurs uruguayens, dont l’attaquant de Liverpool, Darwin Nunez, sont intervenus dans les échauffourées pour protéger leurs proches. En conséquence, la Conmebol, organisatrice de la compétition, a lancé une procédure disciplinaire contre une douzaine de joueurs uruguayens. Associée à la FIFA et à Coca-Cola, elle est alors indirectement liée au FEM, puisque Gianni Infantino est un habitué de Davos et que la multinationale est membre du FEM.

À la veille du match pour la troisième place contre le Canada, Marcelo Bielsa, le sélectionneur uruguayen et ancien coach de l’Olympique de Marseille, a défendu ses joueurs, qui ont “réagi comme n’importe quel être humain l’aurait fait”, en défendant leurs proches. La sécurité des spectateurs a failli, alors que Marcelo Bielsa a enfoncé la gestion du tournoi, les pressions, ainsi que la qualité des terrains.

Jesse Marsch, l’entraîneur du Canada, a aussi exprimé des critiques envers l’organisation, affirmant que son équipe avait été arbitrée d’une moins bonne manière que les équipes sud-américaines, favorites pour remporter le tournoi, comme l’atteste la finale disputée entre la Colombie et l’Argentine. Les Canadiens ont en effet écopé de 14 cartons jaunes, soit le total le plus haut de cette édition de la Copa America.

Une compétition continentale qui fait donc parler d’elle pour d’autres raisons que le niveau de football qui y est pratiqué. La politique dans le sport invisibilise donc l’essence même du spectacle, avec l’intérêt des médias qui se porte davantage sur des polémiques extra-sportives que sur le jeu. 

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