Interpelé par Paul Gasnier, journaliste à Quotidien, lors des célébration du Jour de la Victoire le 9 mai sur la place Rouge, Vladimir Soloviev, l’un des principaux porte-paroles du Kremlin et une figure influente de la télévision russe, a livré des propos acerbes et menaçants envers l’Occident, en particulier la France
Soloviev a pris la parole avec une certitude absolue : « Tu ne vas pas aimer ma réponse, mon ami. On a gagné une fois, on gagnera encore. » Un message clair adressé non seulement au journaliste français mais aussi aux nations occidentales qui soutiennent avec zèle l’Ukraine.
Soloviev a ensuite enchaîné avec une déclaration provocatrice : « Si vous ne méritez pas notre amour, alors vous méritez d’avoir peur. »
L’attaque contre l’Europe : « Une nouvelle forme d’esclavage »
Soloviev n’a pas manqué de critiquer l’Europe, qu’il considère comme une « nouvelle forme d’esclavage ». « Moi, je ne sais pas ce que c’est, l’Europe. Personne ne comprend ce que c’est. » Il a appelé les peuples européens à se libérer de cette structure technocratique.
Menaces et provocation : « C’est inévitable »
L’interview a pris un tour encore plus sombre lorsque Soloviev a abordé les relations entre la Russie et l’Occident concernant la guerre en Ukraine. Quand Paul Gasnier l’a provoqué en lui demandant de réagir eux menaces récurrentes de la Russie de bombarder des villes européennes comme Paris, Berlin ou Londres, Soloviev a répondu avec un calme presque glacé : « Bien sûr. C’est inévitable. C’est l’une de ces choses. » Lorsque le journaliste lui a demandé s’il voulait vraiment que la Russie bombarde l’Europe de l’Ouest, il a répondu sans détour : « On veut juste faire ce qu’il faut pour survivre. »
Un message de rupture : « Réveillez-vous ! »
Au cours de l’échange, Soloviev s’est livré à une attaque virulente contre l’Occident, qualifiant la France et les autres nations européennes de « machiavéliques » dans leurs interventions en Afrique et ailleurs dans le monde. « Pourquoi vous venez partout avec votre accent bizarre en n’apportant que de la destruction, qui vous aime encore? » a-t-il lancé. Soloviev a affirmé que les pays d’Asie, d’Amérique latine, et même la Chine et l’Inde, « ne vous aiment pas ». Selon lui, l’Occident, et en particulier la France, n’a plus aucune légitimité pour imposer ses valeurs au reste du monde : « Vous n’êtes rien, les gars. Réveillez-vous. »
La question ukrainienne : « Ne les laissez pas mourir pour les nazis en Ukraine »
Soloviev a poursuivi en attaquant la position de la France sur la guerre en Ukraine, qualifiant le soutien français à Kiev de « protection pour les nazis en Ukraine », même s’il a pris le soin de distingué la population ukrainienne de l’élite qui met en avant des figures ayant collaborer avec le régime nazi, comme Stephan Bandera, à l’origine de la Shoah par balle.
Le russe a réitéré sa conviction que l’Ukraine n’était « pas une démocratie », et a suggéré que la France, plutôt que de soutenir l’Ukraine, devrait se concentrer sur la protection de sa propre population.
Enfin, Soloviev a adressé une ultime pique à Emmanuel Macron, en faisant référence à Napoléon : « Dites à Macron qu’il n’est pas Napoléon », une phrase qui semble résumer le mépris que Soloviev éprouve à l’égard de l’autorité du président français.