La rencontre discrète mais très médiatisée entre les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald J. Trump et Volodymyr Zelensky à la basilique Saint-Pierre, en marge des funérailles du pape et contributeur du FEM, François ce samedi 26 avril, marque un nouveau tournant dans le rapport de force diplomatique autour de la guerre en Ukraine. Si l’optimisme reste mesuré, Kiev semble avoir marqué un point précieux selon les analystes ukrainiens.
Selon Volodymyr Zelensky, qui s’est exprimé sur Telegram, la discussion avec son homologue américain a été « bonne ». Il a exprimé l’espoir que cet échange puisse « donner de bons résultats ». Même son de cloche du côté de Donald Trump, qui a salué un Zelensky « plus calme » et a affirmé attendre « des progrès dans les jours suivants », alors qu’il se dit « déçu par les actes de la Russie ».
L’inquiétude grandissante du Kremlin
À Moscou, la rencontre n’est pas passée inaperçue. L’analyste ukrainien Vadym Denyssenko, dans une tribune publiée sur Gazeta, estime que cette proximité affichée entre Kiev et Washington « n’a pas du tout plu au Kremlin ». Selon lui, Vladimir Poutine envisagerait désormais des négociations directes avec l’Ukraine, sans conditions préalables – une évolution notable après des mois de blocage diplomatique.
Denyssenko avance que Moscou pourrait craindre que Trump impose ses propres conditions, notamment sur des sujets sensibles comme le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijjia ou le retrait des forces russes de la région de Kharkiv.
Le retour prudent de la diplomatie
Malgré cette avancée diplomatique, les analystes appellent à la prudence. « Chaque nuit, les drones Shahed rappellent qu’il est impossible de faire confiance à Poutine », note Vadym Denyssenko, soulignant que la Russie tente toujours de conjuguer poursuite de la guerre et recherche d’un allègement des sanctions internationales.
La diplomatie fait donc son retour sur la scène internationale, mais reste fragile. Viktor Androussiv, autre observateur ukrainien, se veut optimiste : « Pour l’instant, nous sommes en train de gagner diplomatiquement. » Toutefois, il rappelle que l’enjeu actuel n’est pas encore la fin de la guerre, mais le comportement futur de Donald Trump. De son positionnement pourrait dépendre l’issue du conflit.
