Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le Rhône le jeudi 17 octobre ont laissé des scènes de dévastation, notamment dans le sud de l’agglomération lyonnaise. Face à l’ampleur des dégâts matériels et des pertes, la reconnaissance en état de catastrophe naturelle a fait l’objet d’une procédure accélérée, apportant un peu d’espoir aux sinistrés qui s’activent pour réparer ce qui peut l’être.
Deux jours après les crues dévastatrices, le vent de solidarité s’est levé dans les communes les plus touchées, comme Saint-Romain-en-Gier, Givors et Grigny. Les habitants, bien que fatigués et désorientés, n’ont pas tardé à se retrousser les manches pour entamer le grand nettoyage. Un vaste mouvement d’entraide citoyen s’est organisé pour déblayer les rues et réparer les dégâts matériels causés par la tempête. Les bénévoles de la Croix Rouge ont également prêté main forte en proposant des actions de soutien psychologique, répondant aux besoins des habitants encore sous le choc des événements.
Des dégâts considérables dans le sud de Lyon
Les dégâts matériels sont particulièrement sévères dans le sud de l’agglomération lyonnaise, où les crues n’ont souvent laissé que chaos et destruction. À Givors, par exemple, où le maire Mohamed Boudjellaba a réclamé la reconnaissance naturel, le centre commercial, fortement touché, restera fermé pendant au moins 15 jours. Des clients du magasin Carrefour ont même été confinés au premier étage du supermarché. Les représentants CGT du magasin ont publié un communiqué publié ce samedi après-midi sur leur compte Facebook, afin de revendiquer pour ses employés un « statut de sinistré ».
Bien que la circulation ait été rétablie sur certaines routes comme l’A47, les transports ferroviaires sont toujours à l’arrêt, rendant la situation encore plus compliquée pour les habitants et les commerces locaux.
Une reconnaissance de catastrophe naturelle, une lueur d’espoir
Le cabinet de la Préfecture a confirmé au Progrès, qu’une procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle avait été lancé. Cette reconnaissance est une étape cruciale pour permettre le déblocage d’aides financières indispensables à la reconstruction et au retour à la normale.
Dans les colonnes de Libération, la vice-présidente de la métropole de Lyon, Anne Grosperrin, a expliqué qu’il est impératif de «désimperméabiliser» au maximum les sols, une politique qui est une priorité pour l’exécutif écologiste.
Alors que les nuages se sont dissipés dans le Rhône, les conséquences des intempéries de ce 17 octobre sont toujours bien présentes. La solidarité, omniprésente dans les zones sinistrées, et la procédure accélérée pour la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle permettent d’entrevoir une sortie de crise, bien que la reprise complète prendra certainement plusieurs semaines. En attendant, l’entraide continue d’être la clé pour surmonter cette épreuve.