C’est en véritable rock star que Jensen Huang, PDG de Nvidia, a fait une entrée triomphale ce mercredi 11 juin à Paris, lors de la première conférence GTC de Nvidia organisée en Europe. Dans une ambiance digne d’un concert, le patron du géant des puces d’intelligence artificielle a délivré une masterclass aussi stratégique qu’inspirante à VivaTech 2025, attirant l’attention sur l’avenir de l’IA générative, la souveraineté des données et les promesses de la robotique.
Connu autrefois essentiellement des gamers, Nvidia est aujourd’hui au cœur de la révolution de l’intelligence artificielle. Grâce à ses superpuces, l’entreprise alimente aussi bien l’entraînement que le déploiement des modèles comme ChatGPT ou Mistral. Lors de sa keynote, Jensen Huang a salué les progrès européens dans le domaine : « L’Europe a rattrapé son retard et dispose d’un écosystème IA et quantique très performant. »
La France a été particulièrement mise à l’honneur, avec l’annonce d’un partenariat stratégique entre Nvidia et la start-up Mistral pour le développement de la plateforme cloud « Mistral Compute », équipée de 18 000 puces Blackwell – parmi les plus puissantes du marché.
Défendre la souveraineté des données
Dans un contexte mondial marqué par les tensions géopolitiques et les débats sur l’encadrement de l’IA, Huang a insisté sur un principe central : la propriété des données. « Vos données vous appartiennent. Elles doivent rester entre vos mains, que ce soit pour entraîner un modèle ou pour l’exploiter », a-t-il martelé.
Il a également confirmé le renforcement de plusieurs coopérations industrielles en Europe, notamment avec Schneider Electric pour construire des infrastructures IA de nouvelle génération – des « usines d’intelligence artificielle ».
Des robots et un avenir proche
Le discours du patron de Nvidia s’est conclu sur une vision futuriste mais imminente : celle d’une société cohabitant avec des agents intelligents et des robots humanoïdes. « Nous sommes à l’aube d’une révolution portée par les agents IA et la robotique physique », a-t-il annoncé, tandis que défilaient à l’écran des machines équipées des dernières technologies Nvidia. Clou du spectacle : Blue, un robot développé avec une filiale de Disney, est monté sur scène sous les applaudissements.
L’Europe, un relais de croissance pour Nvidia ?
Affaiblie par les restrictions commerciales imposées par les États-Unis, notamment envers la Chine, Nvidia voit dans l’Europe et dans la France une zone de développement stratégique. Jensen Huang ne s’en cache plus : l’écosystème européen est désormais au cœur de la stratégie d’expansion de l’entreprise.
Source : Le Parisien.