Ce mardi matin, un jeune homme de 18 ans a été interpellé en Gironde par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et placé en garde à vue pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT).

Le suspect, décrit comme radicalisé, a été repéré par la DGSI en raison de ses communications sur des réseaux sociaux sécurisés où il évoquait des intentions de commettre une action violente, notamment durant les Jeux Olympiques. Ces informations ont conduit à l’ouverture d’une enquête par la justice antiterroriste. Actuellement, les investigations sont en cours pour déterminer la réalité et l’état d’avancement du projet. La garde à vue du suspect peut durer jusqu’à 96 heures.

Précédents et vigilance

Cette arrestation survient dans un contexte de vigilance accrue et de nombreuses opérations d’entrave. Des enquêtes précédentes, initiées en urgence en lien avec les JO, ont parfois révélé que les menaces verbales n’étaient pas toujours suivies d’actes concrets. Par exemple, un adolescent de 16 ans en Haute-Savoie, qui avait exprimé sa volonté de mourir en martyr à La Défense, a été placé sous contrôle judiciaire après vérifications.

Projets déjoués

À ce jour, deux projets d’attentats en lien avec les JO ont été formellement déjoués : l’un à Paris et l’autre à Saint-Étienne, près du stade Geoffroy-Guichard. Les suspects, dont un Tchétchène de 18 ans récemment arrivé en France, ont été mis en examen et écroués. En réponse à cette menace, 53 000 militaires, policiers et gendarmes français seront mobilisés pour l’événement. Ils seront renforcés par 2 500 policiers et gendarmes étrangers comprenant 360 agents espagnols, 245 britanniques, 161 allemands et 105 policiers qataris. En complément, 10 000 militaires et 20 000 agents de sécurité privés viendront renforcer ce dispositif.

Menace endogène

La principale crainte des autorités est celle d’une attaque rudimentaire menée par un aspirant djihadiste en sol français, agissant au nom d’une organisation terroriste comme l’État islamique, sans nécessairement avoir de liens directs avec elle. Ce type de menace, qualifié d’« endogène », est particulièrement préoccupante.

Un phénomène de rajeunissement

L’arrestation en Gironde met en lumière le phénomène inquiétant du rajeunissement des suspects dans les affaires de terrorisme. Beaucoup de jeunes adultes et mineurs, souvent affectivement vulnérables et influençables, sont attirés par la propagande des organisations terroristes. Olivier Christen, procureur national antiterroriste, a récemment souligné cette tendance alarmante, notant une forte augmentation des mises en examen de mineurs pour des faits de terrorisme.