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Greta Thunberg. Image : Capture d'écran BFMTV.

Gaza : Greta Thunberg dénonce un « kidnapping » en mer et accuse Israël de bloquer illégalement l’aide humanitaire

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Arrivée à Paris, avant de rallier la Suède, la militante écologiste Greta Thunberg a vivement dénoncé ce mardi, l’intervention israélienne contre la Flottille pour Gaza, une expédition humanitaire pacifique organisée par la coalition internationale Flotilla de la Liberté. Elle accuse Israël d’avoir procédé à un véritable acte de « kidnapping » en eaux internationales, dénonçant une opération illégale selon le droit maritime.

Cette mission avait pour but de briser le blocus imposé à la bande de Gaza et d’acheminer des vivres, de l’eau potable, des médicaments et des matériaux de reconstruction aux plus de deux millions de Palestiniens privés de ressources essentielles.

Greta Thunberg affirme que l’interception s’est déroulée bien au-delà des eaux territoriales israéliennes. Une fois capturés, les volontaires, tous civils et non armés, auraient été retenus dans les cales du bateau, sans possibilité de sortir sur le pont ni de consulter un avocat. L’activiste suédoise explique avoir été contrainte de refuser tout document attestant d’une prétendue « entrée légale » sur le territoire israélien, insistant sur le fait que l’équipage a été détenu contre son gré.

Au-delà de cet épisode, la jeune militante dénonce un blocus humanitaire qu’elle qualifie de crime de guerre. Selon elle, les autorités israéliennes empêchent systématiquement l’entrée de nourriture, d’eau et de médicaments à Gaza, contribuant à une famine orchestrée et à ce qu’elle qualifie sans détour de « génocide en cours ». Greta Thunberg fustige également ce qu’elle considère comme une opération de communication orchestrée par Israël : distribution filmée de sandwiches, vidéos mises en scène, pendant que la crise humanitaire perdure dans l’enclave.

Sur le sort des autres membres de l’équipage, Thunberg se dit profondément inquiète. Elle n’a pu leur dire au revoir, n’a reçu aucune information quant à leur état ou leur lieu de détention, et déplore l’absence totale de transparence sur les motifs de leur arrestation. Les ONG telles qu’Amnesty International et Médecins Sans Frontières réclament désormais une enquête indépendante, estimant que ces pratiques violent clairement le droit international.

Greta Thunberg pointe également la responsabilité des pays européens, qu’elle accuse de fermer les yeux tout en continuant à armer et financer Israël. Si elle salue les initiatives visant à reconnaître l’État palestinien, elle les juge insuffisantes face à l’ampleur de la tragédie en cours.

Malgré l’échec de cette mission, la coalition à l’origine de la Flottille promet de recommencer, déterminée à faire céder le blocus, « quoi qu’il en coûte ». D’autres actions sont d’ores et déjà en préparation, dont une prévue à Rafah dans les jours à venir, prévient l’activiste. Les initiatives citoyennes se multiplient : campagnes de dons, pétitions et manifestations veulent faire pression sur la communauté internationale pour exiger la fin du blocus et l’ouverture d’un véritable couloir humanitaire.

« Nous ne pouvons pas accepter de voir ce génocide se poursuivre », conclut Greta Thunberg, appelant les citoyens du monde à se mobiliser, à soutenir les ONG sur le terrain, à interpeller leurs représentants, et à exiger un embargo sur les armes et une action immédiate pour la Palestine.

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