En déplacement au Vietnam dans le cadre d’une tournée diplomatique en Asie du Sud-Est, Emmanuel Macron a répondu ce lundi 27 mai aux journalistes concernant la vidéo devenue virale où l’on voit Brigitte Macron toucher brièvement le visage du chef de l’État à la sortie de l’avion présidentiel. Un geste interprété par certains internautes comme un coup. Le président français a rejeté toute interprétation excessive, dénonçant une « manipulation de la perception » sur les réseaux sociaux et appelant à « se concentrer sur les vrais enjeux ».
Face aux caméras, Emmanuel Macron a d’abord relativisé l’ampleur de la séquence :
« C’est une vidéo totalement vraie. On plaisantait avec mon épouse, comme on le fait assez souvent. Je suis surpris, c’est tout. »
Il a ensuite élargi sa réponse à d’autres cas récents de déformation de l’image présidentielle :
« Il y a dix jours, j’ai ramassé un mouchoir, c’était soi-disant un sachet de drogue. Il y a huit jours, j’ai serré la main du président Erdogan, c’est devenu une clé turque. Aujourd’hui, une plaisanterie avec mon épouse devient une scène de ménage géopolitique. C’est n’importe quoi. »
« Je ne démens rien, mais tout cela est absurde »
Interrogé pour savoir s’il démentait les rumeurs autour de cette prétendue gifle, Emmanuel Macron a répondu avec agacement :
« Moi, je ne démens rien du tout. Je dis juste que tout ça est absurde. Il y a des maboules qui passent leur journée à interpréter des vidéos. Pendant ce temps, moi je suis de Kiev à Tirana, jusqu’à Hanoï. »
Il a insisté sur la nécessité de « rétablir un rapport à la vérité » dans le débat public, regrettant que des vidéos réelles puissent être sorties de leur contexte ou déformées par l’ajout de détails trompeurs :
« On rajoute parfois des petites clés. J’ai découvert ça récemment. »
Une dénonciation des réseaux d’influence
Emmanuel Macron a désigné clairement ceux qu’il estime à l’origine de la diffusion et de l’instrumentalisation de ces séquences :
« Les réseaux sont assez bien tracés. Les Russes sont de bons alliés. Les extrêmes en France sont de formidables proxys. Et puis il y a les comptes anonymes, ou pas, et les habituels commentateurs d’actualité, certains qui n’ont jamais aimé ce que je fais. »
Il a critiqué les attaques personnelles, citant des propos tenus par des éditorialistes qui parlent de lui comme d’un « homme battu » en diplomatie :
« Il y a quand même beaucoup de fadas dans le système. »
Le président a conclu en appelant à « rester calme », à « dire les choses clairement » et à continuer de « mener une politique volontariste » face aux campagnes de désinformation et de décrédibilisation.