Moins de deux mois après avoir quitté l’administration Trump, Elon Musk annonce la création de l’America Party, une formation politique visant à « rendre la liberté » aux Américains.
Elon Musk a créé la surprise ce week-end en annonçant sur X (ex-Twitter) le lancement de son propre parti politique, baptisé l’America Party. Cette décision intervient après un sondage lancé vendredi auprès de ses abonnés, leur demandant s’il fallait fonder un nouveau parti aux États-Unis.
« Vous l’avez voulu à deux contre un, vous l’aurez ! », a-t-il écrit samedi soir. « Quand il s’agit de ruiner notre pays avec du gaspillage et de la corruption, nous vivons dans un système à parti unique, pas une démocratie. Aujourd’hui, l’America Party est fondé pour vous rendre votre liberté. »
Cette annonce survient dans un contexte de tensions croissantes entre le patron de Tesla et Donald Trump. Bien que Musk ait soutenu la campagne de Trump à hauteur de plus d’un quart de milliard de dollars et ait été récompensé par un poste à la tête du nouveau département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), leur relation s’est détériorée ces derniers mois.
En mai, Elon Musk avait quitté ses fonctions, salué publiquement par Trump, mais il n’avait pas caché ses critiques sur plusieurs volets de son agenda législatif. Le milliardaire a notamment critiqué la « grande et belle loi » du président américain qu’il a qualifié « d’abomination ». Leur brouille s’est intensifiée en juin lorsque l’ancien président a déclaré être « très déçu d’Elon », allant jusqu’à menacer cette semaine de supprimer les subventions fédérales dont bénéficient les entreprises du milliardaire. Musk avait quant à lui révélé que Trump était lié à l’affaire Epstein avant de reculer et d’affirmer qu’il avait été trop loin sur X.
L’annonce de la création de l’America Party intervient justement au lendemain de la signature par Donald Trump de la « grande et belle loi » que certains qualifient plutôt de « Robin des bois à l’envers », à laquelle Musk s’était vigoureusement opposé, estimant qu’elle allait alourdir la dette.
Reste à savoir si ce nouveau parti trouvera un écho au sein d’un paysage politique américain polarisé, ou s’il marquera surtout un coup de force médiatique pour Elon Musk, qui entend désormais peser directement sur la politique nationale. Lors de la dernière élection la majorité des américains ne voulaient pas d’un duel Trump contre Biden et le milliardaire contre mettre un terme un coup de pied dans la fourmilière que représente le système politique américain qu’il compare à un serpent à deux têtes sur X. À la tête de ce réseau social, le milliardaire dispose de nombreuses informations et a pu accroitre encore sa connaissance des arcanes du pouvoir américaines à la tête du DOGE. Nul doute que le patron de X peut s’imposer comme un réel trublion aux États-Unis, même si ses origines sud-africaines représentent un handicap.
Source : Sky News.