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Lyon : le gouvernement dissout La Jeune Garde et Lyon Populaire, la gauche dénonce une dérive autoritaire

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé ce jeudi 12 juin 2025 la dissolution de deux groupes radicaux opposés, La Jeune Garde (extrême gauche) et Lyon Populaire (extrême droite). La décision, prise en Conseil des ministres, suscite une vive controverse politique à gauche.

Le gouvernement a décidé de frapper fort contre ce qu’il qualifie de « groupements incitant à la violence ». Jeudi 12 juin, lors du Conseil des ministres, Bruno Retailleau a officialisé la dissolution administrative de deux structures militantes actives à Lyon : le collectif antifasciste La Jeune Garde, fondé en 2018, et le groupe d’ultradroite Lyon Populaire. Une mesure que le ministre justifie par des « provocations à la haine et à la violence, souvent suivies d’effets ».

Antifascistes et ultranationalistes dans le viseur

Le ministère de l’Intérieur accuse Lyon Populaire de faire l’apologie du régime nazi et de propager des messages xénophobes. Quant à La Jeune Garde, issue des milieux antifascistes, elle est décrite comme un collectif promouvant l’affrontement physique contre l’extrême droite.

Fondée par Raphaël Arnault, aujourd’hui député LFI, La Jeune Garde a publié un communiqué dans lequel elle dénonce une décision qui « participe à la banalisation des discours racistes » et à « la criminalisation de la lutte antifasciste ».

Une onde de choc politique

La dissolution de La Jeune Garde a rapidement provoqué une levée de boucliers à gauche, notamment au sein de La France insoumise. La députée lyonnaise Anaïs Belouassa-Cherifi a fustigé « l’extrême droite au ministère », accusant Bruno Retailleau de fermer les yeux sur les défilés néonazis pour cibler uniquement les collectifs antifascistes.

Le sénateur écologiste du Rhône Thomas Dossus a dénoncé une « bascule confusionniste » de la majorité, estimant que le gouvernement met sur un même plan les agresseurs et ceux qui leur résistent. Jean-Luc Mélenchon a lui aussi condamné « un contresens politique » et un signal dangereux envoyé aux militants engagés contre l’extrême droite.

De son côté, Raphaël Arnault a promis de contester la décision devant le Conseil d’État.

Un soutien affiché au centre et à droite

Cette décision a en revanche été saluée par une partie de la classe politique, du centre à l’extrême droite. Thomas Rudigoz, ex-député Renaissance de Lyon, s’est félicité de cette mesure « attendue de longue date ». Le député RN Julien Odul a simplement écrit : « Victoire. »

Vers une judiciarisation du conflit ?

Si les dissolutions de groupuscules sont prévues par la loi en cas d’incitation à la haine ou à la violence, elles sont souvent contestées devant le Conseil d’État. En 2023, la dissolution du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre avait ainsi été suspendue puis annulée par la justice administrative.

La dissolution annoncée d’un troisième groupe, Urgence Palestine, n’a pas été présentée en Conseil des ministres, signe peut-être d’une hésitation ou d’un recalibrage juridique.

Source : Actu.fr 

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