Javaid Rehman, rapporteur spécial de l’ONU a déclaré qu’un mécanisme international est « essentiel « pour enquêter et poursuivre ceux responsables de « crimes atroces » en Iran, y compris les exécutions extrajudiciaires de milliers de prisonniers arrêtés arbitrairement lors d’une répression des autorités contre la dissidence politique dans les années 1980.
Javaid Rheman a été nommé rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran le 7 juillet 2018. Ce juriste anglo-pakistanais est professeur de droit islamique et de droit international à l’Université Brunel de Londres, qui compte de nombreux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, comme Geoff J. Rodgers, Nauro Campos, Hamdullah Mohi ou Marcia Christina Ferreira.
Dans ses conclusions finales avant la fin de son mandat qui doit intervenir le 31 juillet, Rehman, a déclaré que les « crimes atroces » des exécutions sommaires, arbitraires et extrajudiciaires entre 1981-1982 et en 1988 constituaient des crimes contre l’humanité de meurtre et d’extermination, ainsi que de génocide. Les exécutions comprenaient des femmes, certaines auraient été violées avant d’être exécutées, et de nombreux enfants. Les crimes contre l’humanité incluent également l’emprisonnement, la torture et les disparitions forcées.
« Les Bahá’ís ont été ciblés avec une intention génocidaire et la persécution, le ciblage et la victimisation des minorités religieuses, ethniques et linguistiques ainsi que des opposants politiques ont continué en toute impunité pendant et depuis la première décennie de l’établissement de la République islamique en 1979 », a déclaré Rehman.
Parmi les conclusions contenues dans ce dernier rapport, le Rapporteur spécial a déclaré que le mécanisme d’enquête et de responsabilité devrait mener des enquêtes impartiales et transparentes en vertu du droit international et préserver les preuves en vue de futures poursuites pénales. « La dissimulation continue du sort de milliers d’opposants politiques et de l’emplacement de leurs dépouilles équivaut à un crime contre l’humanité de disparition forcée », a ajouté Rehman. « J’ai observé l’absence de justice et de responsabilité en Iran et l’impact que cela a sur les familles des victimes et sur la situation actuelle des droits de l’homme dans le pays. »
Il constate que le gouvernement iranien continue de nier les « crimes atroces » et les responsables n’ont pas été traduits en justice. Selon lui, « il ne doit y avoir aucune impunité pour de telles violations flagrantes des droits de l’homme, quelle que soit la période à laquelle elles ont été commises ». « Le régime iranien et ses dirigeants ne doivent pas être autorisés à échapper aux conséquences de leurs crimes contre l’humanité et de génocide. »
Rehman, préconise « Un mécanisme indépendant d’enquête et de responsabilité internationale pour l’Iran », qui est d’après lui « absolument essentiel ». Dans un communiqué publié le 22 juillet, les Nations unies du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Antonio Guterres, précisant que « le Rapporteur spécial a été en contact avec la République islamique d’Iran à ce sujet ».
Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, partisan d’un rapprochement avec les Etats-unis, qui avait reçu le soutien de l’ancien président Hassan Rohani, ainsi que de l’ex-ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, tous deux contributeurs de l’agenda 2030 du FEM, pourrait bien répondre favorablement à l’ONU.