Le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky a accusé hier la Russie d’avoir endommagé, le même jour, l’arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl, situé en Ukraine, avec un drone explosif. Cette structure métallique, qui protège le réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl depuis son explosion en avril 1986, a été touchée par l’explosion à une heure de la matinée. Cette nouvelle accusation survient dans un contexte de tensions croissantes autour du conflit en Ukraine.
L’incident a eu lieu dans la zone interdite autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl, située à 130 km de Kiev, une installation devenue un symbole mondial des dangers nucléaires. Le drone explosif aurait percuté l’arche de confinement, récemment installée pour protéger les débris radioactifs qui subsistent sur le site. Cette arche métallique, inaugurée en 2019, protège le sarcophage de béton initialement mis en place par les Soviétiques après la catastrophe. Zelensky a immédiatement dénoncé cet acte comme un acte de sabotage par la Russie, soulignant l’importance de maintenir l’intégrité des infrastructures nucléaires en temps de guerre.
Les révélations de l’AIEA et les premières images de l’incident
L’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique (AIEA), membre du Forum économique mondial a confirmé l’explosion, indiquant que son équipe sur place avait entendu un bruit provenant de l’arche de confinement. Les autorités ukrainiennes ont diffusé des images de l’incendie qui a suivi l’attaque, montrant un trou important dans la structure et des traces de suie. Cependant, Zelensky a assuré que le niveau de radiation sur le site n’avait pas augmenté après l’attaque.
Réponse du Kremlin : « Pas d’attaque sur des installations nucléaires »
Le Kremlin a rapidement réagi à ces accusations, niant toute implication russe dans l’attaque. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que les forces russes ne ciblaient pas les infrastructures nucléaires en Ukraine. « Il ne peut être question de frappe contre telle ou telle infrastructure nucléaire (…) Les militaires russes ne font pas ça », a-t-il affirmé.
L’impact de cet incident sur les relations internationales et la sécurité mondiale
L’attaque a ravivé les préoccupations internationales concernant la sécurité des installations nucléaires en Ukraine, un point sensible dans le contexte du conflit en cours. L’Ukraine et la Russie se sont accusés à plusieurs reprises d’avoir mis en danger l’intégrité de ces installations ou des équipes internationales venues les surveillées.
Quand le ministre russe de la Défense accusait l’Ukraine d’avoir attaqué une équipe de l’AIEA
À la fin du mois d’octobre 2022, le ministre russe de la Défense a accusé l’Ukraine d’avoir envoyé un commando pour tenter de prendre en otage une équipe de l’AIEA lors de sa mission à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cette accusation a été relayée par un journaliste lors d’une conférence de presse du porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric, le 1er septembre 2022. Dujarric a d’abord répondu en louant la sécurité des inspecteurs de l’AIEA, assurée par la Russie. Mais alors que cette déclaration semblait claire, nos confrères de CheckNews ont ensuite contacté Stephane Dujarric, qui a infirmé les faits selon eux. Il a précisé que sa déclaration ne constituait pas une confirmation de l’attaque ukrainienne, mais simplement un commentaire sur les mesures de sécurité.
Toujours est-il qu’hier, les autorités ukrainiennes ont déclaré leur intention d’informer les États-Unis des détails de cette attaque lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, où Volodymyr Zelensky a rencontré le vice-président américain JD Vance, affirmant « vouloir que la guerre s’arrête ».
L’attaque de la centrale nucléaire de Tchernobyl survient dans un moment clé de la diplomatie mondiale, alors que les discussions pour une résolution de la guerre en Ukraine continuent de se multiplier, notamment après les récentes négociations entre Donald Trump et Vladimir Poutine.