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Grève du contrôle aérien : perturbations majeures en France cet été

Le vendredi 16 juin 2023, une grève des contrôleurs aériens français a entraîné d’importantes perturbations dans les aéroports du pays, à un moment particulièrement sensible alors que débutaient les départs en vacances. À la suite d’un appel au débrayage lancé par le syndicat majoritaire SNCTA, plus de 400 vols ont été annulés, soit environ un tiers des vols prévus au départ et à l’arrivée dans les principaux hubs français.

L’aéroport Paris-Orly a été l’un des plus touchés, avec près de 50 % des vols annulés. À Marseille-Provence, environ 40 % des liaisons programmées ont été supprimées, selon les autorités aéroportuaires. Les régions de Lyon, Toulouse et Nice ont également connu d’importantes réductions de trafic. Au total, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire préventivement leur volume d’activité.

Cette grève intervient à un moment critique : selon les prévisions de la DGAC, plus de 3 millions de passagers devaient transiter par les aéroports français durant le week-end. Air France, Transavia et easyJet ont été contraintes de modifier ou d’annuler un grand nombre de dessertes domestiques et européennes, avertissant leurs clients via SMS ou email.

Origines du conflit

À l’origine de cette mobilisation : un projet de réforme de l’organisation du contrôle aérien, porté par les autorités françaises. Le SNCTA dénonce le manque de dialogue social autour de cette réorganisation, qui pourrait, selon le syndicat, « dégrader les conditions de travail et affecter la sécurité du ciel français ». En réponse à l’appel à la grève, la DGAC a activé un service minimum, mobilisant une partie des contrôleurs non grévistes pour maintenir un minimum de liaisons prioritaires, notamment médicales ou d’urgence.

Aucune rencontre entre les syndicats et le ministère des Transports n’était prévue dans l’immédiat, laissant planer l’incertitude sur la poursuite du mouvement dans les jours à venir. Des grèves supplémentaires ne sont pas exclues si aucun compromis n’émerge.

Un impact pour les voyageurs comme pour l’économie

Au-delà de la gêne pour les passagers — des milliers de vacanciers ont dû revoir leurs plans à la dernière minute —, le mouvement a également des répercussions sur le fret aérien et les activités des compagnies low cost qui opèrent souvent à flux tendu. Les hôteliers et restaurateurs dans les zones touristiques ont également exprimé leurs préoccupations, redoutant un effet dissuasif pour le tourisme national.

Dans l’attente d’une résolution du conflit, les autorités recommandent aux voyageurs de vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l’aéroport.

Cette grève du contrôle aérien français illustre les tensions persistantes entre les syndicats et l’État autour de la modernisation du secteur aérien.

source : La Provence

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