Ismaël Boudjekada, élu de la ville de Grand-Charmont, est au cœur d’une controverse après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux.
« Oui, le Hamas est un mouvement de résistance », déclare Boudjdekaka, conseiller municipal d’opposition dans la liste Union citoyenne de gauche et écologistes. Dans cette vidéo, ont peu entendre Boudjekada affirmé que l’antisémitisme est un terme qui a été « inventé » et que s’il avait été à Amsterdam, il aurait fait « courir les supporters israéliens ».
Des réactions d’indignation face à des propos jugés inacceptables
Les propos de Boudjekada ont été relayés sur les réseaux sociaux par des personnalités telles que Gilbert Collard ou Jérémy Benhaïm, qui se présente comme un citoyen engagé contre l’antisémitisme, la haine d’Israël et la négation de la Shoah. Celui-c-i a notamment posté une photo de Boudjekada avec Mathilde Panot.
Concernant Gilbert Collard, il estime que « l’antisémitisme est bien installé dans nos institutions ». En réponse, Boudjekada a indiqué qu’il allait porter plainte contre ce « franc-maçon » et affirme que ses propos ont été « modifiés », « tronqués ».
De son côté Manuel Bompard, regrette sur X que lors de l’émission les Grandes Gueules de RMC, dix minutes aient été consacrées « à dénigrer La France Insoumise à partir des propos d’une personne présentée comme un député LFI ». « Or cette personne n’est ni député, ni membre de la France Insoumise. »
Un passé marqué par des prises de position controversées
Ce n’est pas la première fois que Boudjekada est impliqué dans une controverse. Deux jours après les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 en Israël, il avait déjà qualifié le Hamas de » mouvement de réssitance « . Mi-octobre , il avait qualifié le chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre dans la bande de Gaza et cerveau du 7 octobre de » héros « .
Mathieu Bloch, député Républicain du Doubs, qui avait fait alliance avec Eric Ciotti avait alors saisit la justice.
Déjà condamné en juin 2024 pour des propos controversés sur le Hamas, Boudjekada a fait appel et reste en fonction alors que sa peine d’inéligibilité est en pause. Il ne réside plus à Grand-Charmont et s’est domicilié à Paris.
Contacté au mois d’octobre par France 3 Ismaël Boudjekada expliquait qu’« il n’a pas pu participer aux conseils municipaux de Grand Charmont depuis plusieurs mois », car il était » en Algérie pour faire la tournée des médias « . Il expliquait également être » actuellement en Égypte pour rejoindre Rafah « . Il confiait à nos confrères vouloir mener son mandat jusqu’en 2026 et envisageait de contester l’éventuelle confirmation de sa condamnation en saisissant la Cour européenne des droits de l’homme.
Un homme politique précoce
Boudejkada est un homme qui s’est lancé très tôt en politique. À seulement 16 ans, il a fondé le Mouvement pour l’Éveil National (Mouv-En), avec lequel il s’est lancé dans la course aux élections municipales de Besançon en 2014.
Pendant ses études, il a suivi un cursus en économie à la faculté de Besançon tout en préparant l’École Normale Supérieure (2010 à 2013). Son engagement et ses efforts lui ont valu une nomination au prix académique du mérite et de la citoyenneté décerné par l’administration de son établissement à Montbéliard.
Il s’est présenté aux élections européennes à 19 ans, après avoir été repéré par Jean-Pierre Chevènement, qui s’était déjà rendu à une réunion du Grand Orient de France. En 2017, Boudejkada a même été le candidat à l’élection présidentielle le plus jeune de France.
