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Tulsi Gabbard. Image : Capture d'écran.

États-Unis : Tulsi Gabbard s’attaque à l’Etat profond lors de son audition pour le poste de directrice nationale du renseignement

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Tulsi Gabbard, ancienne membre du Congrès et candidate pour le poste de directrice nationale du renseignement, a été auditionnée hier par la Commission sénatoriale américaine. Elle s’est montré extrêmement offensive à l’égard de l’Etat profond américain et abordé plusieurs questions de politique étrangère et de sécurité. Durant cette audition, Gabbard a refusé de qualifier Edward Snowden de « traître », malgré les questions insistantes des sénateurs républicains, et a défendu son choix d’avoir rencontré Bachar al-Assad, le président syrien.

Tulsi Gabbard a souligné lors de sa déclaration d’ouverture que la confiance envers la communauté du renseignement était actuellement à un niveau historiquement bas. Gabbard a pointé les erreurs graves commises dans l’utilisation de renseignements erronés, notamment en ce qui concerne l’invasion de l’Irak, qui a entraîné la perte de milliers de vies américaines et la déstabilisation du Moyen-Orient.

Elle a ensuite dénoncé ce qu’elle considère comme une politisation des agences de renseignements sous l’administration du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, citant des exemples tels que l’utilisation abusive des titres de la FISA pour surveiller des membres de la campagne Trump et l’inaction face à des révélations importantes comme celles de l’ordinateur portable de Hunter Biden. Gabbard a critiqué des responsables de l’intelligence, comme James Clapper et le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, John Brennan, pour leurs actions contraires à la transparence et à la responsabilité.

Tulsi Gabbard a affirmé que son engagement dans le renseignement serait apolitique et axé sur la mission de sécuriser la nation, en mettant un terme à la politisation des renseignements. Elle a réitéré sa volonté de restaurer la confiance en travaillant de manière transparente et en s’assurant que les analyses soient impartiales et sans influence politique.

Elle a également défendu son engagement personnel, soulignant son parcours militaire et sa carrière au sein du Congrès, où elle a travaillé sur des questions de sécurité nationale et d’affaires étrangères. Gabbard a insisté sur sa position ferme contre les extrémismes, qu’il s’agisse de l’Al-Qaïda ou de régimes dictatoriaux, et a rejeté l’accusation de loyauté envers des dirigeants comme Bachar al-Assad ou Vladimir Poutine, dont elle faisait l’objet.

Enfin, Gabbard a fait face aux critiques concernant ses positions sur la religion, affirmant qu’elle défendrait la liberté de religion inscrite dans la Constitution des États-Unis. Elle a conclu en réaffirmant son engagement à défendre la Constitution contre tous les ennemis, étrangers ou domestiques.

Tulsi Gabbard refuse de qualifier Edward Snowden de traître lors de son audition de confirmation

L’une des déclarations les plus marquantes de Tulsi Gabbard durant cette audition a été son refus de qualifier Edward Snowden, l’ex-agent de la NSA, de traître. Snowden, qui a fuité des informations sensibles sur les pratiques de surveillance de masse des États-Unis, est considéré par certains comme un héros et par d’autres comme un criminel. Gabbard a pris une position qui se démarque de celle de nombreuses personnalités politiques américaines en qualifiant les actions de Snowden de « travail pour la transparence », arguant que ses révélations ont permis aux Américains de comprendre l’étendue de la surveillance gouvernementale à leur égard. Selon elle, Snowden a agi dans l’intérêt des citoyens en exposant des violations potentielles de leurs droits civils.

Rencontre avec Bachar al-Assad : La diplomatie avant tout

Un autre sujet controversé qui a émergé lors de l’audition de Gabbard concerne sa rencontre avec Bachar al-Assad en 2017. Bien que cette rencontre ait été critiquée par beaucoup, y compris au sein de son propre camp, Gabbard a maintenu que la diplomatie nécessite des échanges, même avec des dirigeants controversés. Elle a souligné que rencontrer des dirigeants, qu’ils soient des alliés ou des ennemis, est essentiel pour comprendre la situation de première main et négocier des solutions. Cette position reflète son approche non interventionniste de la politique étrangère, qui privilégie les dialogues directs et les solutions diplomatiques sur les actions militaires.

Tulsi Gabbard s’est également dite choquée en tant que membre de l’armée, par les actions du gouvernement américain, notamment sous l’administration Obama, qui aurait soutenu des groupes associés à Al-Qaïda dans le cadre de la guerre en Syrie. Elle a cité le programme Timber Sycamore, une initiative de la CIA, qui a permis de fournir de l’armement à des combattants liés à Al-Qaïda pour renverser le régime d’Assad. Gabbard a critiqué la politique américaine de changement de régime au Moyen-Orient, affirmant que ces interventions avaient favorisé l’ascension d’extrémistes islamistes, tout comme cela s’était produit en Irak et en Libye.

Elle a aussi souligné que, bien que le régime de Bachar al-Assad soit répressif, le renversement de son gouvernement a ouvert la voie à des gouvernements islamistes radicaux qui persécutent les minorités religieuses, notamment les chrétiens en Syrie. Gabbard a insisté sur le fait que soutenir des groupes extrémistes n’est pas dans les intérêts des États-Unis.

Position sur la politique étrangère : Un appel à la paix et à la diplomatie

Tout au long de son audition, Gabbard a réaffirmé son engagement envers une politique étrangère axée sur la paix. Elle a plaidé pour la fin des guerres interminables au Moyen-Orient, soulignant les conséquences désastreuses des interventions militaires américaines dans la région. Pour elle, les États-Unis doivent se concentrer davantage sur la diplomatie et la réduction de leur présence militaire à l’étranger, au lieu de s’engager dans de nouvelles guerres qui n’ont pas de fin claire. Elle a également appelé à une plus grande responsabilité dans les décisions concernant les interventions militaires, affirmant que ces décisions doivent être prises avec prudence et avec l’accord du peuple américain.

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